mercredi 18 avril 2018

CHATILLON-SUR-MARNE - MARNE

La petite commune de Chatillon-sur-Marne proche d'Epernay s'enorgueillit d'être le lieu de naissance d'un personnage historique : Eudes de Chatillon, à moins qu'il se soit appelé Odon de Lagery, plus connu sous son nom de pape, Urbain II. Celui-ci le 27 novembre 1095, alors en concile à Clermont lança un appel pour que la chevalerie chrétienne s'en  aille libérer les lieux saints de Palestine plutôt que de se taper dessus. C'est ainsi que la première croisade vit le jour dans l'enthousiasme, pour aboutir le 15 juillet 1099 à la prise de Jérusalem. Ce fut l'occasion d'un épouvantable massacre de la population au nom de Jésus Christ, et de l'amour universel.
En 1876, l'archevêque de Reims émit l'idée de créer un monument à la gloire du pape des croisades. Elle reçut l'aval du pape Léon XIII, et une grande statue fut érigée en 1887 à l'emplacement du château féodal de Chatillon. Le monument fut dessiné par l'architecte Edouard Deperthes (1833-1898) et la statue est l'oeuvre du sculpteur Louis-Auguste Roubaud (1828-1906) de moyenne renommée. L'ensemble fait 33 mètres de haut. Naguère, on pouvait même monter à l'intérieur pour admirer le paysage, mais les règles de sécurité ont interdit cette possibilité.
                  

Le paysage est déjà très impressionnant depuis le bord de la colline.Une table d'orientation informe les curieux sur ce qu'on aperçoit dans les environs. Il subsiste un pan de mur de l'ancien château contre lequel a été implantée en 1891, une croix à laquelle on avait fait faire un pèlerinage à Jérusalem. En 2000, elle fut restaurée et à nouveau consacrée.
 



Depuis l'entrée du site, on aperçoit l'église du village dont la majeure partie date du XVIe siècle, bien qu'à l'origine, elle date du XIIe.


Le porche principal donne sur une rue étroite qui empêche de faire des photos d'ensemble. Les deux contreforts de part et d'autre de la double porte sont les seuls vestiges de l'église originelle. On y a ajouté des niches au XVIe siècle. Malheureusement, les statues en ont disparu.
L'ensemble de la façade a été restauré dans les années 1870.


L'intérieur est intéressant par son décor Renaissance, mais les sculptures datent pour la plupart du XIXe siècle. Le choeur central est flanqué à gauche par la chapelle de la Vierge et à droite par la chapelle du saint patron, qui est, évidemment Urbain II.
                    

Les chapiteaux ont été remaniés au XIXe siècle. Le dos de la façade montre les différentes interventions sur la construction qui ont eu lieu au fil du temps.
                    



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire