jeudi 27 septembre 2012

CURIEUSES FAÇADES - PARIS.

En se promenant, on peut découvrir des façades d'immeubles étonnantes pour lesquelles on a envie d'en connaître davantage.

Au 48, rue des Petites Ecuries dans le Xe arrondissement, on peut voir ces deux cariatides de bronze (et fientes de pigeons) qui sont parait-il, de facture exceptionnelle; en effet elles se trouvent sur une gaine de pierre elle-même sur un socle de bronze. Elles sont l'oeuvre du sculpteur Durenne.



Cet immeuble était le siège de la société Prevet et Cie, qui fabriquait un produit antiseptique, le Goménol, à partir de l'essence de niaouli purifiée. Pour en savoir plus sur ce produit :
http://www.shp-asso.org/index.php?PAGE=gomenol





Une autre façade intéressante mais pour laquelle on a peu de renseignements : le 20bis rue d'Alésia (XIVe arrondissement).
Cet immeuble construit par l'architecte Schœllkopff en 1899 est orné de deux figures imposantes du sculpteur J.P.Gras.






Là encore, on peut regretter le manque d'entretien qui ne permet pas d'apprécier ces statues à leur juste mérite.







Cette entrée d'immeuble est particulièrement réussie. Il faut dire que ces sculptures sont l'oeuvre d'Aimé Octobre, prix de Rome en 1893; un artiste qui fut à l'origine de plusieurs monuments aux morts et de nombreuses autres oeuvres.
Nous sommes au 14, boulevard de Courcelles dans le XVIIe arrondissement.




Encore une façade curieuse: celle de cet immeuble situé 199, rue de Charenton (XIIe), construit par Raoul Brandon, un architecte qui luttait pour un habitat bon marché. Il a fait appel au sculpteur Alexandre Morlon pour décorer son bâtiment de symboles du travail : un mineur, un agriculteur, un marin et un ouvrier.




L'ensemble de l'immeuble est aussi une réussite par son harmonie et ses ornements sculptés. Il date de 1911, alors que l'art-nouveau dont il possède de nombreuses caractéristiques, était de moins en moins à la mode.

lundi 24 septembre 2012

QUELQUES JOLIES TÊTES BIEN FAITES - PARIS.

Voici quelques belles têtes récoltées au hasard de mes promenades dans Paris.


Celle-ci est une copie de la figure de "La Marseillaise" qui entraîne les volontaires vers la victoire; à moins que l'on voit en elle la Victoire elle-même qui donne l'élan aux soldats de la France partis défendre leur pays.
L'original est sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile et est dû à François Rude; cette copie se trouvait dans une vitrine de la station de métro Louvre-Rivoli avant que des travaux pharaoniques ne soient entrepris dans cette station.

Cette autre tête beaucoup plus charmante, représente Pomone, divinité romaine des jardins. Elle est habituellement associée à Vertumne dieu des arbres fruitiers. En l'occurrence, ici, elle est seule dans le square  Léopold Achille dans le 3e arrondissement. Cette statue date de 1841 et a été sauvée de la destruction lors de l'incendie de l'Hôtel de Ville en 1871.

A propos d'Hôtel de Ville, celui qui a été reconstruit en 1882, a été orné de deux statues monumentales représentant l'une l'Art (par Laurent Marqueste), l'autre la Science (par Jules Blanchard).

 


Au Palais de Tokyo (16e arrondissement), on découvre des statues datant de l'entre-deux-guerres. Des nymphes désabusées contemple le béton fendillé, les bassins dont l'eau glauque est jonchée d'immondices.



Pour finir cet article, une figure tragique. Eurydice mordue par un serpent. Cette statue est dans la galerie Colbert, derrière le Palais Royal. C'est l'oeuvre de Charles Leboeuf dit Nanteuil. C'est la réplique d'un original qui se trouve au Louvre.



vendredi 21 septembre 2012

LA SORBONNE - PARIS - Vème arrondissement.

Visite à la Sorbonne, ou du moins aux salons d'apparat, de réceptions et de cérémonies ouverts au public uniquement lors des Journées du Patrimoine.

Ces locaux sont accessibles à partir de la rue des Ecoles et se trouvent dans les bâtiments de Henri-Paul Nénot construits entre 1885 et 1901.

Ici, le vestibule et le grand escalier
Voilà ce qu'on aperçoit en levant les yeux au centre du vestibule









Un salon meublé XVIIe siècle

Le grand amphithéâtre qui ne sert que dans les grandes occasions lors de cérémonies officielles.
La photo est un peu trouble à cause du manque de lumière

La cour d'honneur avec au fond la chapelle due à Jacques Lemercier sur la volonté du Cardinal de Richelieu. 

Face à l'autel, le tombeau du Cardinal par Girardon. La figure qui le soutient représente la Foi, tandis que la Science pleure à ses pieds. Ce monument ne fut achevé qu'en 1694, 52 ans après sa mort.
Une curieuse coutume veut que l'on suspende le chapeau d'un cardinal au-dessus de son tombeau.
Lorsque le chapeau tombe, c'est le moment où l'âme  du défunt  est  admise au paradis
La décoration intérieure de la chapelle est due à Philippe de Champaigne.


mercredi 19 septembre 2012

LA CHAPELLE DU VAL-DE-GRACE - PARIS - Vème arrondissement.

Chef-d'oeuvre du baroque, l'église du Val-de-Grâce recèle de véritables trésors.

Le maître-autel et son baldaquin. Cet ensemble est l'oeuvre de l'architecte Gabriel Le Duc, élève du Bernin.
Ils sont inspirés de ceux de Saint Pierre de Rome.
Le groupe de la Nativité qui orne l'autel est une copie de celui qui se trouve à l'église Saint Roch et est un chef d'oeuvre de Michel Anguier. A l'origine ce groupe se trouvait bien ici, mais fut déménagé sous le Consulat. Plus tard, comme le curé de Saint Roch refusait de se séparer de cette sculpture, on décida d'en exécuter une copie.
Au sommet du dôme, se trouve un autre chef d'oeuvre : une fresque de Pierre Mignard intitulée la Gloire des Bienheureux.
Le dallage tout aussi remarquable, aurait été sauvé des déprédations révolutionnaires, par un bedeau qui aurait répandu de la terre et de la paille sur le sol au point de le faire disparaître.
Les initiales AL sont pour le couple royal Anne et Louis

Voulue par Anne d'Autriche, reine mère et régente de France, Le Val-de-Grâce, c'est aussi une abbaye avec un magnifique cloître.







lundi 17 septembre 2012

UN FOUR GALLO-ROMAIN - PARIS - Vème arrondissement.

Trouvaille grâce aux Journées du Patrimoine: un four à poterie gallo-romain a été découvert en 1993 lors de travaux dans l'Institut National des Jeunes Sourds.
Le terrain sous lequel se trouvait ce vestige n'avait pas été construit depuis le IIIe siècle. Il faut savoir que ce lieu est resté hors les murs de Paris jusqu'au XVIIIe siècle; et lors de la construction de ce qui allait devenir l'Institut, cet endroit faisait partie du jardin.
Donc, ce four se situe aujourd'hui plusieurs mètres sous le niveau du sol, et est visible à travers un plancher en verre.
Le sommet du four était normalement plus élevé et presque refermé ne laissant qu'une étroite cheminée pour permettre à l'excédent de chaleur de s'évacuer. La température à l'intérieur pouvait atteindre 900° à 1000°.

Le schéma ci-dessus montre comment fonctionnait le four. Sous celui-ci, on disposait du bois qui brûlait pendant des heures. Ce qui est appelé laboratoire servait de chambre de cuisson.
La poterie qui sortait de cet atelier consistait en ustensiles d'usage courant. C'était de la poterie grossière et bon marché.


jeudi 6 septembre 2012

L'HOTEL CHENIZEAU (ou CHENISOT) - PARIS - IVème arrondissement.

Situé dans l'Île Saint-Louis, au 51 rue Saint-Louis-en-l'île, cet hôtel particulier a été construit au XVIIe siècle mais modifié en 1730 par le nouveau propriétaire Guyot de Chenisot.
Il abrita l'archevêché durant le Monarchie de Juillet, puis une gendarmerie. Aujourd'hui, il est le lieu de diverses entreprises de tous ordres et une école de danse.
De style rocaille, il arbore sur et au-dessus de son portail des monstres peu sympathiques, sortes de chimères ou de dragons destinés peut-être à impressionner les visiteurs.
En revanche, le mascaron qui orne la clé de voûte du portail est beaucoup plus amène; à moins que son sourire ne cache quelque dessein diabolique. Dans un archevêché?


Autrefois, le jardin qui se trouvait derrière cette façade se poursuivait jusqu'au quai d'Orléans. 
L'hôtel fut habité par Devin de Fontenay, premier époux de Madame Tallien.
De passage en 2014 devant cet hôtel particulier, une bonne surprise nous y attend : il a été nettoyé. Les sculptures sont nettement mieux mises en valeur, comme on peut le constater ci-dessous.
              




En 2015, c'est encore mieux puisqu'on découvre la cour intérieure.
                   

lundi 3 septembre 2012

ETAPE A FLAVIGNY SUR OZERAIN

Le village de Flavigny sur Ozerain est bien connu pour ses confiseries à l'anis. Les boites métalliques ovales ou les étuis en carton aux décors champêtres sont mondialement connus.
Mais ce n'est pas la seule raison de s'intéresser à Flavigny. Cette commune de l'Auxois en Côte d'Or a un autre trésor : sa crypte carolingienne.
Datant du IXe siècle, cette crypte renfermait les reliques de Sainte-Reine après celles de Saint-Priest et de Saint-Amarin.
Elle est d'un accès libre à partir de l'abbaye Saint-Pierre.

La rotonde orientale


Un des chapiteaux de l'abside