vendredi 1 novembre 2019

REILLY - OISE.

Reilly est un tout petit village du Vexin français qui n'est peuplé que de 125 habitants. Cela ne l'empêche pas de posséder quelques beaux vestiges historiques.
En dehors du château du XIXe siècle, il y a le manoir Saint Germer, qui est en fait un ancien prieuré.

Depuis la rue, on peut en voir une partie, le sommet du pigeonnier, la tour-escalier et l'ancienne chapelle. Les bâtiments datent du XIVe siècle.




Il y aussi la ferme Saint Aubin, dont on voit ici une partie des bâtiments et l'ancienne entrée. La ferme date du XVIe siècle.



L'église Saint Aubin, dont la partie la plus ancienne date du XIe siècle, est de style roman. Elle ne possède qu'une seule nef. L'intérieur photographié à travers la grillage de l'entrée, parait modeste. L'entrée est précédée d'un joli porche à charpente en carène de bateau.
         
A droite de l'entrée, se trouve une pierre sculptée dont l'utilisation est inconnue. Le clocher carré, est prolongé par une flèche octogonale. La transition entre les deux plans est assurée par quatre pyramidions. Tout autour se trouve le cimetière communal.
         


Un dernier coup d'oeil pour donner une idée de la façade de la mairie avec son ornement en céramique et ses deux devises. 



LA ROCHE-GUYON - VAL D'OISE

La Roche-Guyon est une commune du Val d'Oise qui brille par son impressionnant château monumental (voir ici). Mais c'est aussi un joli village qui présente quelques édifices intéressants.
Tout d'abord, face au château, cette belle fontaine construite sur l'ordre du duc Alexandre de Larochefoucauld en 1742. L'architecte qui la conçut s'appelait Louis Devilliard (1711-1774).
En face, se trouve un petit bâtiment datant du XVIIIe siècle et qui était l'endroit où le préposé appelé grenetier, encaissait la gabelle des gabelants (contribuables). Chaque foyer était assujetti à l'impôt sur le sel qui lui donnait droit d'en percevoir un certain volume. Chacun allait ensuite au grenier à sel chercher ce à quoi il avait droit. La gabelle était sans doute le plus impopulaire des impôts du fait qu'il touchait à un produit indispensable à la conservation des denrées périssables. De plus, La Roche-Guyon était dans ce qu'on appelait un territoire de "grande gabelle", c'est-à-dire que l'impôt y était particulièrement élevé. La gabelle fut abolie en décembre 1790.
Moins historique mais charmante, cette maison à colombages  abrite un restaurant-brocante.
Plus impressionnante, la halle au dessus de laquelle se trouve une partie des services municipaux. Jusqu'en 1838, la mairie était hébergée dans les combles de l'ancienne halle aux grains seigneuriale appartenant toujours à la famille de La Rochefoucauld. La municipalité l'acquiert et la reconstruit. La nouvelle halle fut inaugurée en 1847, gardant à l'étage des bureaux.



En plus des services municipaux, la halle abrite quelques locataires à titre gracieux.

samedi 26 octobre 2019

CHATEAU DE LA ROCHE-GUYON - VAL D'OISE.

Le château de La Roche-Guyon occupait autrefois une position stratégique à la frontière entre les Vexin français et normand, autrement dit entre le domaine royal et le duché de Normandie.
Construit face à une boucle de la Seine, il fut d'abord creusé dans la falaise qui domine le fleuve au sommet de laquelle se trouve un formidable donjon. Aux XVIe et XVIIIe siècles, des aménagements furent faits et un nouveau château beaucoup plus agréable fut construit.


C'est un ensemble très imposant dont on se rend bien compte avec la maquette qui se trouve dans le hall d'entrée du château.




 On pénètre dans le château par la cour d'honneur à droite.
On se retrouve devant le grand escalier qui mène à l'étage et aux salons.






 Mais avant, il faut voir la terrasse sud au fond de laquelle on peut voir la tour carrée. De cette terrasse, on domine le paysage environnant avec au premier plan, la basse-cour et sa grille ouvragée ainsi que le manège.


Sous la terrasse se trouvent les box pour les chevaux.


Revenons vers le grand escalier et les salons situés à l'étage.





Nous arrivons dans la galerie, puis dans la salle à manger. Cette dernière date de 1890. Pourtant, c'est au XVIIIe siècle, que se sont créées ces pièces spécialisées. Auparavant, on prenait ses repas sur une table posée sur des tréteaux et disposée dans la chambre du maître de maison.

       
Après d'autres pièces, on arrive dans le grand salon où l'on peut découvrir des tapisseries d'une extraordinaire fraîcheur.



Elles représentent un épisode de la Bible où Esther sauve le peuple juif prisonnier du roi des Perses, Assuerus. Faisant partie du harem du roi, elle est appelée par son cousin Mardochée à intercéder auprès du souverain pour éviter que les juifs soient massacrés sur ordre du vizir Aman. Qu'a-t-elle fait à Assuérus pour qu'il accepte, ce n'est pas dit, mais c'est le vizir qui sera finalement pendu. Les tapisseries sont de Jean-François de Troy, sont en laine et soie et datent de 1759.











Suit un petit cabinet joliment décoré de papiers peints d'inspiration chinoise très à la mode au XVIIIe siècle. Le mobilier est aussi d'époque Louis XV.
                      

Après la bibliothèque, voici les cours aux cerfs et aux chiens qui sont en fait situées dans l'espace compris entre la falaise et le château renaissance.
                   




Par un escalier percé dans la roche, on parvient à une galerie menant aux trois chapelles.
         

Les sculptures fixées au mur proviennent du tombeau de Marie de La Roche.



Les trois chapelles voulues par le cardinal de Rohan au XIXe siècle, se succèdent et sont creusées dans la roche. La première dite du Caveau est attenante à l'ancienne crypte seigneuriale. La seconde est dite du Sacré-Coeur et la troisième est appelée du Calvaire. La deuxième possède un bas-relief qui montre la mise au tombeau d'un martyr (mais lequel?).
             

Un autre souterrain mène au réservoir d'eau creusé dans la falaise au XVIIIe siècle.

 Plus loin, on arrive dans les casemates aménagées en 1944 par le maréchal Rommel pour servir de quartier général. Les Alliés bombardèrent  le village et le château en août 1944. Cela inutilement puisque les Allemands avaient déjà évacué les lieux.