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vendredi 1 novembre 2019

LA ROCHE-GUYON - VAL D'OISE

La Roche-Guyon est une commune du Val d'Oise qui brille par son impressionnant château monumental (voir ici). Mais c'est aussi un joli village qui présente quelques édifices intéressants.
Tout d'abord, face au château, cette belle fontaine construite sur l'ordre du duc Alexandre de Larochefoucauld en 1742. L'architecte qui la conçut s'appelait Louis Devilliard (1711-1774).
En face, se trouve un petit bâtiment datant du XVIIIe siècle et qui était l'endroit où le préposé appelé grenetier, encaissait la gabelle des gabelants (contribuables). Chaque foyer était assujetti à l'impôt sur le sel qui lui donnait droit d'en percevoir un certain volume. Chacun allait ensuite au grenier à sel chercher ce à quoi il avait droit. La gabelle était sans doute le plus impopulaire des impôts du fait qu'il touchait à un produit indispensable à la conservation des denrées périssables. De plus, La Roche-Guyon était dans ce qu'on appelait un territoire de "grande gabelle", c'est-à-dire que l'impôt y était particulièrement élevé. La gabelle fut abolie en décembre 1790.
Moins historique mais charmante, cette maison à colombages  abrite un restaurant-brocante.
Plus impressionnante, la halle au dessus de laquelle se trouve une partie des services municipaux. Jusqu'en 1838, la mairie était hébergée dans les combles de l'ancienne halle aux grains seigneuriale appartenant toujours à la famille de La Rochefoucauld. La municipalité l'acquiert et la reconstruit. La nouvelle halle fut inaugurée en 1847, gardant à l'étage des bureaux.



En plus des services municipaux, la halle abrite quelques locataires à titre gracieux.

samedi 26 octobre 2019

CHATEAU DE LA ROCHE-GUYON - VAL D'OISE.

Le château de La Roche-Guyon occupait autrefois une position stratégique à la frontière entre les Vexin français et normand, autrement dit entre le domaine royal et le duché de Normandie.
Construit face à une boucle de la Seine, il fut d'abord creusé dans la falaise qui domine le fleuve au sommet de laquelle se trouve un formidable donjon. Aux XVIe et XVIIIe siècles, des aménagements furent faits et un nouveau château beaucoup plus agréable fut construit.


C'est un ensemble très imposant dont on se rend bien compte avec la maquette qui se trouve dans le hall d'entrée du château.




 On pénètre dans le château par la cour d'honneur à droite.
On se retrouve devant le grand escalier qui mène à l'étage et aux salons.






 Mais avant, il faut voir la terrasse sud au fond de laquelle on peut voir la tour carrée. De cette terrasse, on domine le paysage environnant avec au premier plan, la basse-cour et sa grille ouvragée ainsi que le manège.


Sous la terrasse se trouvent les box pour les chevaux.


Revenons vers le grand escalier et les salons situés à l'étage.





Nous arrivons dans la galerie, puis dans la salle à manger. Cette dernière date de 1890. Pourtant, c'est au XVIIIe siècle, que se sont créées ces pièces spécialisées. Auparavant, on prenait ses repas sur une table posée sur des tréteaux et disposée dans la chambre du maître de maison.

       
Après d'autres pièces, on arrive dans le grand salon où l'on peut découvrir des tapisseries d'une extraordinaire fraîcheur.



Elles représentent un épisode de la Bible où Esther sauve le peuple juif prisonnier du roi des Perses, Assuerus. Faisant partie du harem du roi, elle est appelée par son cousin Mardochée à intercéder auprès du souverain pour éviter que les juifs soient massacrés sur ordre du vizir Aman. Qu'a-t-elle fait à Assuérus pour qu'il accepte, ce n'est pas dit, mais c'est le vizir qui sera finalement pendu. Les tapisseries sont de Jean-François de Troy, sont en laine et soie et datent de 1759.











Suit un petit cabinet joliment décoré de papiers peints d'inspiration chinoise très à la mode au XVIIIe siècle. Le mobilier est aussi d'époque Louis XV.
                      

Après la bibliothèque, voici les cours aux cerfs et aux chiens qui sont en fait situées dans l'espace compris entre la falaise et le château renaissance.
                   




Par un escalier percé dans la roche, on parvient à une galerie menant aux trois chapelles.
         

Les sculptures fixées au mur proviennent du tombeau de Marie de La Roche.



Les trois chapelles voulues par le cardinal de Rohan au XIXe siècle, se succèdent et sont creusées dans la roche. La première dite du Caveau est attenante à l'ancienne crypte seigneuriale. La seconde est dite du Sacré-Coeur et la troisième est appelée du Calvaire. La deuxième possède un bas-relief qui montre la mise au tombeau d'un martyr (mais lequel?).
             

Un autre souterrain mène au réservoir d'eau creusé dans la falaise au XVIIIe siècle.

 Plus loin, on arrive dans les casemates aménagées en 1944 par le maréchal Rommel pour servir de quartier général. Les Alliés bombardèrent  le village et le château en août 1944. Cela inutilement puisque les Allemands avaient déjà évacué les lieux.


lundi 26 août 2019

CHATEAU DE MONTMELAS - MONTMELAS-SAINT-SORLIN - RHÔNE.

Château médiéval plusieurs fois remanié, le début de sa construction remonterait au XIe ou au XIIe siècle. Il a appartenu à plusieurs familles dont la plus prestigieuse fut celle des sires de Beaujeu. C'est à ce titre que la fille aînée de Louis XI, Anne de Beaujeu (1461-1522) en fut la propriétaire.
En 1566, Jean II Arod (1530-1593) l'acquiert et le transmet à ses descendants qui ont été souvent des femmes, ce qui explique le changement de nom des propriétaires. C'est aujourd'hui la famille d'Harcourt qui le détient.
Il est édifié sur une butte qui domine le paysage environnant de la partie du Beaujolais appelée "Pierres Dorées". Il est entouré d'un grand parc fermé et auquel on accède par des portes fortifiées.
Arrivé au pied du château, on est frappé par l'aspect majestueux des murs et des arbres. Il est à noter que la série télévisée Kaamelott a vu quelques épisodes tournés devant cette porte.
Puis on pénètre dans la première cour qui donne une meilleure idée de la grandeur de l'ensemble. La preuve en est qu'il faut plusieurs photos pour en avoir une vision globale. De gauche à droite, les premiers bâtiments qu'on découvre après avoir franchi la porte, puis une partie remaniée au XIXe siècle par un architecte disciple de Viollet-le-Duc, Louis Dupasquier (1800-1870), enfin, l'entrée du château créée à la Renaissance quand il devient une résidence et plutôt qu'une place forte.
             
 A noter les types variés de construction. Entre le donjon et la tour qui flanque l'entrée renaissance, on remarque que le mur est construit en arête de poisson. Ce système résistait mieux aux attaques (à la bombarde, par exemple), mais était beaucoup plus coûteux. C'est la raison pour laquelle seule cette partie de l'édifice est de cette facture.


 Le donjon : à l'origine il était plus haut. Durant la révolution, la chasse aux nobles était à la mode. Ainsi, des "révolutionnaires" vinrent de Lyon pour emmener le marquis Gaspard de Montmelas, le juger et sans doute le condamner. Les liens d'attachement des villageois avec leur seigneur étaient si forts qu'une délégation partit le chercher et le ramena chez lui. Les "révolutionnaires" s'inclinèrent mais exigèrent que le donjon qui dominait un peu trop le paysage fût abaissé de quelques mètres.



De l'autre côté du bâtiment se trouve la basse-cour, d'où on a une vision grandiose du château. Les créneaux et les mâchicoulis sont dus à Louis Dupasquier dans la mode du temps qui voulait qu'on exagère les références médiévales.
Il en est de même de la porte de la petite chapelle qu'on aperçoit en contrebas de la cour. Ces ornements ont été ajoutés au XIXe siècle.

Il n'a pas été pris de photos de l'intérieur à la demande des propriétaires qui ont déjà subi plusieurs cambriolages. Mais il ne faut pas hésiter à faire un détour pour visiter ce château magnifique. Attention aux jours et heures d'ouverture qui varient en fonction des saisons. 
Et puis, on est en plein terroir Beaujolais. Le domaine viticole de Montmelas produit des vins de très bonne qualité.