mercredi 27 mai 2015

Pierre-Saint-Guillaume - MONTENAY - MAYENNE

A Montenay, au lieu-dit la Berthellière, se trouve une pierre assez extraordinaire. Il s'agit d'un polissoir remontant au néolithique (alias âge de la pierre polie). Cela se situe entre 7000 et 4000 ans avant nous, à une époque où les hommes tendaient à se sédentariser en cultivant la terre et en fabricant des outils de plus en plus perfectionnés.
Dans la région où se situe la pierre qui nous intéresse, les matières premières pouvaient venir d'une carrière locale mais aussi de carrières situées plus à l'Ouest dans les actuelles Côtes d'Armor. Les haches étaient taillées grossièrement dans du basalte, du silex ou de la dolérite, puis polies sur le lieu d'utilisation. Pour se faire, on utilisait une roche dure (ici, du grès) sur laquelle on frottait longuement l'outil jusqu'à lui donner une forme lisse.
        
Les creux plus larges qu'on aperçoit sur la pierre, sont les cuvettes où étaient polies les faces des outils; les rainures servaient à en affiner le tranchant.
Cette pierre vénérable est classée monument historique depuis 1889.

Une légende a longtemps affirmé que sur cette pierre avait été supplicié Saint-Guillaume Firmat. Ce saint était un ermite qui vécut au XIe siècle et mourut naturellement en 1103 (1143 suivant certaines sources, 650 pour d'autres encore plus fantaisistes). Son crâne est vénéré dans la collégiale Saint Evroult à Mortain dans la Manche.


mardi 26 mai 2015

MONT-DOL - ILLE-ET-VILAINE.

Le Mont-Dol est une curieuse colline qui s'élève à 65 mètres d'altitude au milieu de la plaine, comme un pendant terrestre au Mont Saint-Michel.
Le sommet du mont a de tous temps éveillé l'intérêt des hommes qui y construisirent des édifices religieux.
Aujourd'hui, il subsiste une petite chapelle dédiée à Saint-Michel et nommée aussi Notre-Dame de l'Espérance.
A côté d'elle, une tour octogonale servit d'abord au télégraphe Chappe jusqu'en 1854. L'électricité rendit obsolète ce système de communication et la commune récupéra la tour et en fit un monument religieux; aujourd'hui, une Vierge à l'enfant la surmonte. Elle est l'oeuvre d'un sculpteur rennais.
Une autre version affirme que la chapelle a été construite sur la base de la tour Chappe et que la tour voisine a été édifiée en 1854 ex-nihilo. Il est difficile de départager les deux hypothèses.
                  

Ce qui est certain, c'est que la vue depuis le haut de la tour est impressionnante.




L'intérieur de la chapelle, très dépouillé, comporte un beau vitrail, une statue de la vierge et un décor de frise soulignant le plafond.
                      

Un petit étang parsemé de nénuphars est longé par une allée qui conduit à un vieux moulin particulièrement bien conservé; il est entretenu par une association de passionnés "les Courous d'Pouchées".




    
    

lundi 25 mai 2015

AUBEPINE - SAINT-MARS-SUR-LA-FUTAIE - MAYENNE.

La village de Saint-Mars-sur-la-Futaie possède un nom étrange. Car un village se blottit plutôt "sous la futaie" plutôt que "sur".
Sans doute faut-il y voir une relation avec le nom d'un ermite de la région qui se nommait Raoul de la Futaie et qui vécut à cheval sur les IXe et XIIe siècles. Plus tard, il alla fonder une abbaye double près de Rennes au lieu-dit le Nid-de-Merle. Cet ermite fut en relation avec Robert d'Arbrissel, célèbre fondateur de l'abbaye de Fontevraux et avec Vital de Mortain et Bernard de Tiron dit aussi d'Abbeville. C'est ce dernier qui vécut véritablement ici.

Et le plus étrange, c'est que, sans doute, ces quatre saints hommes connurent l'aubépine qui vit toujours sur cette commune tout à côté de l'église paroissiale. En effet, on suppose que cet arbuste pourrait être âgé de 1700 ans puisqu'il aurait été planté à l'époque où Saint Julien était évêque du Mans lui-même étant décédé vers 348. Il y a beaucoup de conditionnel et d'approximation dans toutes ces suppositions, mais pourquoi ne pas y croire.
Ce qui est certain, c'est que ce vieil arbre figure, à juste titre, dans la liste des arbres remarquables de France et en serait d'ailleurs le plus vieux.
Il continue de fleurir tous les ans et même donnait jusqu'à il y a peu, des fleurs roses et blanches. Ce qui tendrait à prouver qu'il s'agissait de deux arbres qui se seraient soudés au fil de leur existence. Il y a quelques années, afin de préserver ce vieillard respectable du dépérissement, il a été badigeonné de chaux et une partie a été coupée, celle dont la floraison était rose.
A voir son état actuel, il semble que cette opération lui ait été bénéfique.











dimanche 24 mai 2015

BASILIQUE DE PONTMAIN - MAYENNE

Basilique Notre-Dame de l'Espérance.
Le 17 janvier 1871, il gèle fort sur la région, les  Prussiens sont aux portes de Laval, le moral des habitants est au plus bas. Ils craignent les exactions des soldats ennemis d'autant que les rumeurs à ce sujet vont bon train.
Il est cinq heures et demi du soir, il fait nuit. Deux jeunes garçons (Eugène et Joseph  Barbedette) aident leur père dans la grange familiale. Soudain, un des enfants sort et stupéfait voit apparaître une belle dame dans le ciel. Il appelle son frère qui la voit aussi. Les villageois rassemblés rapidement, eux, ne voient rien. Deux fillettes arrivent à leur tour et voient la même chose que les garçons. Seuls, ces quatre enfants verront la Dame. Le récit de l'apparition qui dura trois heures, est abondamment relatée sur ce site http://www.sanctuaire-pontmain.com/Recit-de-l-apparition.html.

L'évêque de Laval, Monseigneur Wicart reconnut officiellement l'apparition en février 1872, et demanda la construction d'un sanctuaire qui devint basilique en 1905.
Cet édifice fut construit en presque trente ans et consacré en 1900. Il est dû à l'architecte Eugène Hawke d'origine anglaise mais qui fit toute sa carrière en France. La basilique est de style néo-gothique. Sur le parvis, une statue représente la Vierge Marie telle qu'elle a été vue par les quatre enfants.
                 



L'intérieur est extrêmement clair et lumineux grâce aux immenses verrières dont les vitraux se présentent dans une dominante bleue absolument céleste.
              







Les chapelles latérales sont particulièrement intéressantes par leur facture soignée.

 Telle celle consacrée à Saint Louis de Gonzague dont l'autel est recouvert de céramiques. Sur la face de l'autel, une reproduction de l'inscription que les enfants avaient lu aux pieds de la Vierge lors de l'apparition.

La chapelle Sainte Anne dont un vitrail montre la mère de Marie avec cette dernière enfant.









Une autre chapelle est celle de Saint François d'Assise où le saint est représenté en prière, entouré d'animaux et surmonté de beaux vitraux. L'autel est en marbre de Carrare et date de 1934.
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Une autre est consacrée à Saint Michel, dont l'autel est surmonté d'un bronze représentant l'archange terrassant Satan.






 Il y a aussi ces deux belles icônes, dont l'une vient de Russie et l'autre de Pologne. Cette dernière est une copie de celle qui se trouve à Notre-Dame des Familles (ville de Makow-Podhalanski) en Pologne avec laquelle la basilique de Pontmain est jumelée.




               




De chaque côté de l'entrée, figure le texte de la décision de Mgr Wicart de reconnaître le miracle de l'apparition.
           

Sur le côté Est de la basilique un calvaire a été placé sur une plate-forme surélevée.






En avant du parvis de la Basilique, légèrement décalée vers l'Ouest, se trouve l'église paroissiale de Pontmain, dont la décoration intérieure rappelle aussi l'événement survenu en 1871.

mercredi 20 mai 2015

SAINT-GEORGES-BUTTAVENT - La-Chapelle-au-Grain - MAYENNE.

Sur la commune de Saint-Georges-Buttavent, dans le hameau de La Chapelle-au-Grain, se trouve un petit lavoir. Il n'a rien de grandiose, mais il est situé dans un cadre particulièrement agréable surtout au printemps lorsque les fleurs s'épanouissent et enchantent le lieu. 
Les lavandières ne s'y rendent plus pour nettoyer leur linge mais c'est devenu un endroit de promenade d'autant plus recherché qu'il est bien entretenu par la municipalité.

Que dire de plus, si ce n'est que le ruisseau qui passe là s'appelle l'Anxure à moins que ce ne soit la Pouriette car les deux sont cités.
Peu importe le nom du ru, du moment qu'on s'y sent bien.