vendredi 21 juin 2013

RUE DES TOURNELLES - REIMS

Au 3 rue des Tournelles à Reims se trouve une maison qu'on croirait venue tout droit de la Renaissance.
En fait, elle fut construite en 1898, par un architecte, parisien d'origine, mais installé à Reims depuis longtemps: Léon Margotin (1859-1937). Cet important personnage fut aussi sculpteur et professeur à l'école des Beaux-Arts de Reims.

La rue des Tournelles doit son nom au fait qu'on y utilisait des tours (ou tournelles) pour fabriquer des fuseaux destinés à la filature et au tissage. Une rue voisine s'appelle d'ailleurs rue des Fuseliers. Ceci veut dire que le quartier était occupé par la corporation des fabricants de matériels pour filatures.
                      

               

Il est dommage que cette maison se trouve accolée à une verrue rougeâtre dans le style des années soixante et qui n'a rien à voir avec sa personnalité.

En revanche, sur son autre flan,c'est-à-dire au n°5, une maison qui date certainement des années trente est beaucoup plus en harmonie avec le voisinage. Occupée par un antiquaire-restaurateur, on en ignore malheureusement l'origine et la date de construction.
             

mercredi 19 juin 2013

MAISONS A COLOMBAGES A SENS (Yonne)

La ville de SENS dans l'Yonne est à juste titre connue pour sa magnifique cathédrale. Elle possède d'autres attraits moins prestigieux mais malgré tout, dignes d'intérêt.

En se promenant dans la ville, on est amené à rencontrer beaucoup de maisons anciennes à colombages.
Tout d'abord, ces deux-ci les plus connues :
La maison d'Abraham. A l'origine construite pour un tanneur appelé Nicolas Mégissier, elle est au coin de la rue de la République et de la rue Jean Cousin. A l'angle formé par ces deux rues, un pilier sculpté soutient le premier étage. La sculpture représente l'arbre de Jessé qui fait remonter l'ascendance de Jésus Christ au père du roi David. C'est justement ce pilier qui est à l'origine du nom de la maison quoiqu'il s'agisse d'une erreur d'interprétation. En effet,  Au lieu de Jessé, un historien du XIXe siècle y avait vu à tort le patriarche biblique Abraham.

           

Cette maison date du XVIe siècle, un peu avant 1540.
Si le pilier est la partie la plus remarquable, il ne faut pas pour autant dédaigner le reste de la maison et particulièrement les superbes portes et fenêtres ouvragées.
     

Sur la rue Jean Cousin, accolée à cette maison, une autre demeure moins spectaculaire est appelée la maison du pilier. C'est pour la bonne raison qu'elle est, comme sa voisine, soutenue par un poteau en coin. Derrière ledit pilier, s'ouvre un passage qui permet d'accéder à ce qui était autrefois le Marché aux Porcs. On peut aussi y voir des médaillons sculptés quoique plus rudimentaires que sur sa voisine.
   




Plus loin, il en est une autre tout aussi remarquable : la maison de JEAN COUSIN.
La vie de cet homme reste assez mystérieuse. Officiellement, on dit qu'ils étaient deux, le père et le fils portant le même nom. Mais d'autres versions n'en font qu'un né vers 1500 et mort en 1594. Ce dernier n'aurait eu qu'une fille  nommé Marie (voir ici). Les autres versions mentionnent sept ou huit enfants dont un seul fils nommé Jean comme son père (voir ici). Ce qui est sûr, c'est qu'il était né à Soucy, village voisin de Sens et qu'il s'est marié trois fois.
La maison est ainsi nommée en l'honneur de ce peintre-sculpteur, qui, en fait, n'y a jamais habité. Peut-être l'a-t-on appelée ainsi parce qu'elle était implantée dans la rue qui porte le nom de l'artiste ou même qu'il ait habité cette rue mais pas cette maison. Les hypothèses sont ouvertes et n'empêchent pas d'admirer la construction en question.
Cette maison abrita un temps, la Caisse d'Epargne. On distingue encore gravé dans le bois d'une poutre la mention "CAISSE D'EPARGNE, FONDEE EN MDCCCXXXIV".
    
L'arrière qui donne sur la rue Jossey, montre une cour dominée par un gigantesque magnolia et au fond de laquelle on découvre un magnifique escalier à vis.
                  

Dans cette cour, se trouvent des objets plus ou moins mystérieux comme ces poulies et cette borne portant un dessin de clé.
                  

Rue de l'EPEE, entre les porches monumentaux d'anciens hôtels particuliers, on retrouve d'autres colombages, certes moins spectaculaires.
Hélas, tout le monde n'a pas le souci de ranger ses poubelles après le passage des éboueurs.
 

Pour en savoir plus : ce livre dont le texte est à la hauteur des aquarelles présentées. 
SENS par Anne Le Maître (éditions du Rouergue).



lundi 10 juin 2013

SQUARE GABRIEL PIERNE - VIe arrondissement PARIS

Square Gabriel Pierné, dans le VIe arrondissement de Paris, situé derrière l'Institut au coin des rues de Seine et Mazarine.

C'est un modeste espace vert de 644 m² qui abrite quelques sculptures.
Cette fontaine, par exemple, oeuvre de Charles-Evariste Fragonard (le fils de Jean-Honoré) tout d'abord installée en 1830 au Marché aux Carmes a été transportée ici en 1930. La colonne est surmontée par une figure double symbolisant le commerce et l'abondance.
Le Marché des Carmes se trouvait dans le Ve arrondissement près de la place Maubert d'où part la rue des Carmes.





               
En arrière plan de la photo de gauche un très beau catalpa âgé d'environ soixante ans.

La rue des Carmes en 1880, prise à partir du boulevard Saint-Germain. Le bâtiment à gauche est le marché des Carmes.
                                                        

Une autre statue figure ici depuis 1968 : la petite Carolina de Marcello Tommasi. C'est un bronze représentant une fillette nue, prenant une pose déhanchée provocante. Une copie de cette oeuvre se trouve à la mairie du VIe arrondissement.
                                                   
Deux bancs amusants se font remarquer par leur forme en livres ouverts.
En face, le long de la rue de Seine, la célèbre agence photographique Roger-Viollet fondée par Hélène Roger-Viollet en 1938, et appartenant maintenant à la Ville de Paris.



dimanche 9 juin 2013

MAIRIE DU VIe ARRONDISSEMENT, PARIS

La mairie du VIe arrondissement de Paris se trouve au 78, rue Bonaparte, face à l'église Saint-Sulpice.

Le bâtiment date du milieu du XIXe siècle, et a été construit par les architectes Rolland et Leviconte. Il est devenu la mairie du VIe arrondissement à la création de celui-ci en 1860. Il occupe l'emplacement du Couvent des Bernardines du Précieux Sang.

 

A l'intérieur sont installées des statues intéressantes.
Tout d'abord dans la cour, un ensemble de Gustave Crauk (1827-1905) représentant le combat d'un centaure contre un Lapithe, alors que le premier tente de s'emparer d'une femme.
On peut être tenté de faire le parallèle entre le talent de ce sculpteur et le génie de Carpeaux; ils sont nés en effet la même année dans la même ville de Valenciennes et ont débuté leur apprentissage à l'Académie de cette ville.
Voir article sur Carpeaux en cliquant ici . La comparaison se passe de commentaires.

 

Dans le hall d'entrée, un buste rend hommage au peintre Jean-Siméon Chardin (1699-1779) par Paul Fournier (1859-1926). Chardin fut un artiste connu surtout pour ses natures mortes. Il peignit aussi beaucoup de scènes d'intérieur montrant des personnes modestes occupés à des tâches quotidiennes.

Au premier étage, une statue de bronze représente une fillette nue. Cette oeuvre appelée Carolina est de Marcello Tommasi (1928-2008), sculpteur toscan qui travailla beaucoup à Paris, Florence et Lucques.



 En fait cette sculpture est une copie de celle qui se trouve square Gabriel Pierné, juste derrière l'Institut.











Pour voir l'article consacré à la place Saint-Sulpice cliquer : ici

vendredi 7 juin 2013

RUE GREGOIRE DE TOURS - PARIS 6ème

Voici deux vues de la rue Grégoire de Tours prises à 147 ans d'écart.

Elle ont été prises à quelques mètres près, sensiblement du même endroit, c'est à dire à partir du boulevard Saint Germain, qui en 1866, n'existait pas encore. Il ne fut percé dans cette partie centrale qu'en 1877.
A cet endroit, à la place de ce futur boulevard, c'était la rue de l'Ecole de Médecine qui se prolongeait et qui croisait la rue Grégoire de Tours.
1866

2013
On aperçoit en 2013 à gauche de la photo, le bâtiment du Cercle de la Librairie qui ne fut construit qu'en 1879.
A droite, les immeubles semblent ne pas avoir changé, puisqu'on distingue un décrochement entre deux bâtiments au même endroit. On peut simplement voir que le serrurier a été remplacé par un réparateur de cycles (enseigne jaune).
Un peu plus loin, une niche au niveau du premier étage présentait déjà une statuette religieuse.
Les lampadaires, évidemment, ont aussi été remplacés.
Au fond, la rue Grégoire de Tours rejoint la rue des Quatre-vents.