samedi 26 octobre 2019

CHATEAU DE LA ROCHE-GUYON - VAL D'OISE.

Le château de La Roche-Guyon occupait autrefois une position stratégique à la frontière entre les Vexin français et normand, autrement dit entre le domaine royal et le duché de Normandie.
Construit face à une boucle de la Seine, il fut d'abord creusé dans la falaise qui domine le fleuve au sommet de laquelle se trouve un formidable donjon. Aux XVIe et XVIIIe siècles, des aménagements furent faits et un nouveau château beaucoup plus agréable fut construit.


C'est un ensemble très imposant dont on se rend bien compte avec la maquette qui se trouve dans le hall d'entrée du château.




 On pénètre dans le château par la cour d'honneur à droite.
On se retrouve devant le grand escalier qui mène à l'étage et aux salons.






 Mais avant, il faut voir la terrasse sud au fond de laquelle on peut voir la tour carrée. De cette terrasse, on domine le paysage environnant avec au premier plan, la basse-cour et sa grille ouvragée ainsi que le manège.


Sous la terrasse se trouvent les box pour les chevaux.


Revenons vers le grand escalier et les salons situés à l'étage.





Nous arrivons dans la galerie, puis dans la salle à manger. Cette dernière date de 1890. Pourtant, c'est au XVIIIe siècle, que se sont créées ces pièces spécialisées. Auparavant, on prenait ses repas sur une table posée sur des tréteaux et disposée dans la chambre du maître de maison.

       
Après d'autres pièces, on arrive dans le grand salon où l'on peut découvrir des tapisseries d'une extraordinaire fraîcheur.



Elles représentent un épisode de la Bible où Esther sauve le peuple juif prisonnier du roi des Perses, Assuerus. Faisant partie du harem du roi, elle est appelée par son cousin Mardochée à intercéder auprès du souverain pour éviter que les juifs soient massacrés sur ordre du vizir Aman. Qu'a-t-elle fait à Assuérus pour qu'il accepte, ce n'est pas dit, mais c'est le vizir qui sera finalement pendu. Les tapisseries sont de Jean-François de Troy, sont en laine et soie et datent de 1759.











Suit un petit cabinet joliment décoré de papiers peints d'inspiration chinoise très à la mode au XVIIIe siècle. Le mobilier est aussi d'époque Louis XV.
                      

Après la bibliothèque, voici les cours aux cerfs et aux chiens qui sont en fait situées dans l'espace compris entre la falaise et le château renaissance.
                   




Par un escalier percé dans la roche, on parvient à une galerie menant aux trois chapelles.
         

Les sculptures fixées au mur proviennent du tombeau de Marie de La Roche.



Les trois chapelles voulues par le cardinal de Rohan au XIXe siècle, se succèdent et sont creusées dans la roche. La première dite du Caveau est attenante à l'ancienne crypte seigneuriale. La seconde est dite du Sacré-Coeur et la troisième est appelée du Calvaire. La deuxième possède un bas-relief qui montre la mise au tombeau d'un martyr (mais lequel?).
             

Un autre souterrain mène au réservoir d'eau creusé dans la falaise au XVIIIe siècle.

 Plus loin, on arrive dans les casemates aménagées en 1944 par le maréchal Rommel pour servir de quartier général. Les Alliés bombardèrent  le village et le château en août 1944. Cela inutilement puisque les Allemands avaient déjà évacué les lieux.


jeudi 3 octobre 2019

BAPTISTERE DE L'EGLISE NOTRE-DAME DE LA NATIVITE - MAGNY-EN-VEXIN - VAL-D'OISE.

Magny-en-Vexin est un gros bourg du Val-d'Oise dont l'église est une merveille de la Renaissance. Elle est abondamment décrite sur le net, en particulier sur Wikipedia. C'est la raison pour laquelle il ne sera question ici que du baptistère, sorte de merveille à l'intérieur d'une autre merveille.
La baptistère serait dû à Jean Grappin, architecte local et est daté de 1534. Certains doutent que Jean Grappin soit le véritable auteur de ce chef d'oeuvre pour la raison qu'il n'avait que 24 ans à l'époque. Quoiqu'il en soit, ce baptistère est quasi unique aujourd'hui et en tout cas le plus ancien de ce style en France. Il a été restauré en 1838, année où on a remplacé certaines statues.
 Le dôme est entouré d'une corniche ornée de six statues représentant les vertus. Une de ces statues ayant disparu, elle a été remplacée par Saint Joseph. Au sommet, la statue de Saint Jean-Baptiste a été placée là en 1838.


Les six piliers qui soutiennent le dôme sont ornés de statues montrant des personnages ou des scènes de la Bible. On y voit ainsi le baptême du Christ, la décollation de Jean-Baptiste, David tenant une harpe à côté de Moïse avec les tables de la Loi.
                         


La base des piliers (dont le nom savant serait stylobate) est sculptée en bas-relief. C'est là qu'on trouve la date de création de cette oeuvre.









A l'intérieur se trouve la cuve hexagonale décorée aussi de bas-reliefs dont l'un deux présente des références mortuaires.

mardi 1 octobre 2019

CHAUMONT-EN-VEXIN - OISE

La commune de Chaumont-en-Vexin est un bourg très ancien qui comporte plusieurs éléments du patrimoine dont nous ne verrons ici que deux exemplaires.
Le premier est un arbre remarquable, un platane de plus de 200 ans. Il se trouve sur la place de la Foulerie, ainsi nommée parce qu'on y foulait le lin.
L'arbre (platanus acerifolia, alias platane commun) mesure environ 30 mètres, et possède un tronc de 7 mètres de circonférence. Continue-t-il de grandir? Sans doute! Il a été planté durant la Révolution entre la Terreur et le Consulat à partir de graines rapportée de Syrie par le cardinal du Bellay.
            





Un autre sujet d'intérêt patrimonial est l'église Saint Jean-Baptiste. Construite entre 1528 et 1554, elle est de style gothique flamboyant et serait due au maître-maçon Nicolas Jouette et l'architecte Jean Grappin. Elle reste malheureusement fermée en dehors des offices et on ne peut pas voir l'intérieur qui présente beaucoup d'attraits si l'on en croit d'autres sites internet.
L'église est située en haut d'une colline et on y accède par une escalier pittoresque mais difficile. En haut, on est accueilli par une statue de Saint Jean.
                   





On découvre ensuite le magnifique portail sculpté.
                    





Dommage qu'on ne puisse aller plus loin dans la découverte des merveilles que renferme cette église.