TREVES
Le nom de ce village proviendrait d'une plaisanterie du comte d'Anjou, Foulques Nerra (autrement dit le Noir) qui pour se moquer d'un vassal du comte de Blois qui lui demandait une interruption dans la lutte qu'ils se livraient, bâtit en 1020, un château qu'il baptisa Trèves. Plus tard, cette forteresse fut détruite par un petit neveu de Foulques Nerra, appelé lui aussi Foulques mais surnommé le Réchin. Pas besoin de traduction à cet adjectif qui correspondait à son caractère peu amène. Ce comte Foulques confia à Geoffroy Fulcrade le domaine et celui-ci reconstruisit le château en 1089.
Aujourd'hui il ne reste que cette grosse tour, hérissée de créneaux et de mâchicoulis et une partie du mur d'enceinte.
Le fils de Geoffroy Fulcrade qui portait le même nom (ça arrive souvent chez les personnages historiques), confia la gestion aux bénédictins de Saint Aubin qui bâtirent en 1107, la nouvelle église qu'on admire encore aujourd'hui.
En 1206, Jean sans Terre, roi d'Angleterre assiège en vain le domaine.
En 1417, la baronnie de Trêves est acquise par Robert Le Maçon, fidèle du Dauphin, futur Charles VII. Ce dernier lui accorde plusieurs privilèges dont celui de prélever un péage sur tout bateau qui passe sur la Loire. En 1443, le baron Robert, chancelier du roi, meurt et est enterré dans l'église. Son gisant y est toujours. On remarque un lion couché sous ses pieds et le coussin sous sa tête.
Beaucoup plus tard en 1642, la seigneurie échoue au Grand Condé, puis en 1747, à Jean Stapleton Irlandais installé à Nantes qui est élevé au titre de comte. C'est lui qui fit détruire le château en 1750.
L'église Saint Aubin, aujourd'hui n'est plus utilisée pour le culte et son dépouillement fait ressortir la blancheur de la pierre de tuffeau et le peu de mobilier qu'elle conserve.
Une poutre de gloire supportant un grand crucifix se trouve à l'entrée du transept.
Unique en son genre, on peut découvrir un tabernacle en tourelle datant du XVe siècle. De style gothique flamboyant, il mesure 3,30 m de haut mais a malheureusement perdu sa flèche.
D'autres éléments sont remarquables comme ces fonds baptismaux.
Le grand bénitier de pierre retient encore plus l'attention avec ses quatre têtes qui pourraient représenter les quatre fleuves du paradis terrestre.
Il existe aussi à Trêves un autre lieu dédié, lui, à saint Jean. Au XIe siècle, ce fut une chapelle qui fut convertie ensuite en ermitage au XVe.
Ce n'est plus aujourd'hui qu'une ruine, dont il subsiste encore quelques murs, une source et un petite chapelle.
C'est aussi un lieu charmant au milieu des bois.
CHÊNEHUTTE-LES-TUFFEAUX
Pour finir avec cette commune il faut citer l'église de Chênehutte qui est en fait celle de l'ancien hameau des Tuffeaux. Elle date pour ses parties les plus anciennes du XIe siècle. Au XIXe siècle, elle fut restaurée et agrandie par l'architecte Joly-Leterme, le même qui s'occupa brillamment de l'église de Cunault.
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