dimanche 20 décembre 2015

57, Rue de SEINE - PARIS - VIème arrondissement.

Situé au coin de la rue de Seine et de la rue Jacob, ce charmant petit hôtel particulier a laissé peu de traces dans l'histoire.
Construit au 17e ou au 18e siècle, il a  abrité au 19e, un hôtel meublé dit du Maroc.
Au début de la deuxième république, un journal y fut fondé par un nommé Douhet-Rathail : "l'Accusateur révolutionnaire", journal des ouvriers, démocratique et socialiste. Le fondateur en fut le seul et unique rédacteur et ce journal n'eut qu'un seul numéro paru le 2 avril 1848.
Plus tard entre mai 1854 et mars 1855, Charles Baudelaire y habita. On pourrait d'ailleurs se demander où il n'habita pas dans Paris, puisqu'on compte environ 40 adresses qu'il aurait occupées durant sa courte vie. Il poursuit son éternité au cimetière Montparnasse (voir ici).
L'immeuble, pendant quelques années, fut aussi baptisé "hôtel Louis XV" qui convient certes mieux à son style.
Il accueillit aussi pendant longtemps un imprimeur : Henri Diéval qui a travaillé pour plusieurs éditeurs importants, dont Gallimard et Denoël.

Outre sa façade sobre et élégante, il est remarquable par ses beaux mascarons au-dessus des fenêtres.
             












Face à cet immeuble, se trouve un petit jardin sans nom, où trois arbres apportent une note verte en entourant une fontaine surplombée d'une sculpture abstraite.

5 commentaires:

  1. Toujours beaucoup de plaisir à te lire.

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  2. Et l'un des enfants Diéval a hérité de l'imprimerie à la mort d'Henri Diéval en 1936 (peu après avoir été séquestré par les ouvriers de son imprimerie pendant le front populaire) et la "légende" familiale dit que, durant l'occupation, il a publié l'un des pamphlets de LF Céline et des ausweis...

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    1. L'Étranger d'Albert Camus

      « Attention : ce sera un écrivain important », écrit André Malraux à propos d’Albert Camus. Journaliste à Alger républicain puis à Paris soir, Camus a déjà publié La Révolte dans les Asturies, L'Envers et l'Endroit et Noces quand il fait parvenir à Malraux, par l’intermédiaire de Pascal Pia, le manuscrit de L’Étranger en mai 1941. Vivement encouragé par André Malraux et Jean Paulhan, Gaston Gallimard publie le roman l’année suivante. bien !

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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