dimanche 18 août 2013

RUE DU RANELAGH, Paris XVIe arrondissement

La rue du Ranelagh doit son nom à un admirateur du lord du même nom. Au XVIIIe siècle, ce haut personnage avait créé, sur ses terres près de Londres, une rotonde où il donnait des concerts publics.
Un certain Morisan gardien de la porte de la Muette, décida de s'en inspirer et créa un établissement similaire près de son lieu de travail. Le succès fut rapidement au rendez-vous. Mais la révolution et l'Empire passèrent par là. En 1814, les Cosaques qui occupaient Paris en firent un camp et lui causèrent de grands dommages. Sous la Restauration, il connut une nouvelle vogue puis perdit de son prestige.

La rue du Ranelagh qui reçut ce nom de sa proximité avec la salle de spectacle fut percée en 1824, sans doute lors des travaux effectués par le préfet de la Seine, Gaspard de Chabrol.
Cette rue dans sa partie haute, est bordée par nombre d'immeubles et d'hôtels particuliers parfois extravagants.
Ainsi, celui du n°94; construit en 1885, cet hôtel particulier est dû à Gustave Duvert pour  Marie-Charles-Oswald-Gabriel de Caix de Saint-Amour, comte romain qui aurait été camérier secret laïque du pape Léon XIII.
Cette construction néo-gothique utilise tous les poncifs du genre puisque on y voit une tour en poivrière, des gargouilles et une sculpture en bois sous le toit en avancée de la lucarne. Même le portail est spectaculaire dans sa volonté d'évoquer les demeures du Moyen-âge.

                         

Aujourd'hui, cet édifice serait occupé (discrètement, puisque aucune plaque ni drapeau ne le signale) par l'ambassade du Surinam.
La maison du n°92, plus sage, construite par l'architecte Dutemple, s'harmonise bien avec sa voisine bien que datant de beaucoup plus tard (1904?).

Presque en face, au niveau du n°103, on peut découvrir l'avenue des Chalets, voie privée, dont l'entrée est flanquée d'un hôtel particulier dans le même style néo-gothique. Il fut réalisé par l'architecte Léon Salvan entre 1882 et 1889 pour mademoiselle Vion.
                      
 Il est intéressant de remarquer les fleurs de lys, emblèmes royaux, qui ornent le bas de l'échauguette placée au-dessus du perron.

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