Ce charmant village possède d'intéressants trésors anciens.
Par ordre chronologique: la petite église date du XIe siècle (3e quart, dit la base Mérimée), période romane donc. Dédiée à Saint Pierre, elle fut restaurée en 1827.
A l'avant, un petit porche qu'il est difficile d'appeler narthex vu l'humble aspect de l'édifice. Dans les campagnes, on appelle cela une caquetoire parce que les paroissiens y tenaient conversation après la messe.
La toiture est en lave, ce qui n'a rien à voir avec la pierre volcanique; on levait les pierres calcaires plates avant de les fendre en plaques propres à couvrir une maison. En patois, levé se disait "lave".
A l'intérieur (que je n'ai pu visiter, les églises étant rarement ouvertes à cause des vols), se trouve une poutre de gloire séparant la nef du coeur et un graffiti évoquant le sac de Saint-Gengoux par les huguenots.
Ensuite, le château : il date de 1385 pour le corps principal. Presqu'un siècle plus tard, on lui adjoignit une tourelle d'escalier. Au 17e siècle, on lui retira son aspect défensif qui ne servait plus à rien. Plus tard encore, l'intérieur fut aménagé pour être plus habitable. Une aile fut ajoutée ainsi que des communs et un pigeonnier. C'est un domaine privé et on ne peut malheureusement pas le visiter.
On ne peut quitter Besanceuil sans jeter un coup d'oeil au pigeonnier datant du 18e siècle.
Il s'agissait d'un domaine dédié à l'exploitation agricole et qui devait fournir des marchandises au monastères dépendant de Cluny. On y produisait des céréales et du vin, et aussi de la volaille et autre bétail.
Construit au XIe siècle, il fut équipé au XIIIe d'un clocher-donjon défensif qui était destiné à dissuader les seigneurs voisins de lorgner avidement sur le domaine monacal.
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