Château médiéval plusieurs fois remanié, le début de sa construction remonterait au XIe ou au XIIe siècle. Il a appartenu à plusieurs familles dont la plus prestigieuse fut celle des sires de Beaujeu. C'est à ce titre que la fille aînée de Louis XI, Anne de Beaujeu (1461-1522) en fut la propriétaire.
En 1566, Jean II Arod (1530-1593) l'acquiert et le transmet à ses descendants qui ont été souvent des femmes, ce qui explique le changement de nom des propriétaires. C'est aujourd'hui la famille d'Harcourt qui le détient.
Il est édifié sur une butte qui domine le paysage environnant de la partie du Beaujolais appelée "Pierres Dorées". Il est entouré d'un grand parc fermé et auquel on accède par des portes fortifiées.
Arrivé au pied du château, on est frappé par l'aspect majestueux des murs et des arbres. Il est à noter que la série télévisée Kaamelott a vu quelques épisodes tournés devant cette porte.
Puis on pénètre dans la première cour qui donne une meilleure idée de la grandeur de l'ensemble. La preuve en est qu'il faut plusieurs photos pour en avoir une vision globale. De gauche à droite, les premiers bâtiments qu'on découvre après avoir franchi la porte, puis une partie remaniée au XIXe siècle par un architecte disciple de Viollet-le-Duc, Louis Dupasquier (1800-1870), enfin, l'entrée du château créée à la Renaissance quand il devient une résidence et plutôt qu'une place forte.
A noter les types variés de construction. Entre le donjon et la tour qui flanque l'entrée renaissance, on remarque que le mur est construit en arête de poisson. Ce système résistait mieux aux attaques (à la bombarde, par exemple), mais était beaucoup plus coûteux. C'est la raison pour laquelle seule cette partie de l'édifice est de cette facture.
Le donjon : à l'origine il était plus haut. Durant la révolution, la chasse aux nobles était à la mode. Ainsi, des "révolutionnaires" vinrent de Lyon pour emmener le marquis Gaspard de Montmelas, le juger et sans doute le condamner. Les liens d'attachement des villageois avec leur seigneur étaient si forts qu'une délégation partit le chercher et le ramena chez lui. Les "révolutionnaires" s'inclinèrent mais exigèrent que le donjon qui dominait un peu trop le paysage fût abaissé de quelques mètres.
De l'autre côté du bâtiment se trouve la basse-cour, d'où on a une vision grandiose du château. Les créneaux et les mâchicoulis sont dus à Louis Dupasquier dans la mode du temps qui voulait qu'on exagère les références médiévales.
Il en est de même de la porte de la petite chapelle qu'on aperçoit en contrebas de la cour. Ces ornements ont été ajoutés au XIXe siècle.
Il n'a pas été pris de photos de l'intérieur à la demande des propriétaires qui ont déjà subi plusieurs cambriolages. Mais il ne faut pas hésiter à faire un détour pour visiter ce château magnifique. Attention aux jours et heures d'ouverture qui varient en fonction des saisons.
Et puis, on est en plein terroir Beaujolais. Le domaine viticole de Montmelas produit des vins de très bonne qualité.
Voilà vraiment un bel endroit pour un stage d'aquarelle !!!
RépondreSupprimerEffectivement, c'est étymologiquement pittoresque. Et si j'avais pris plus de photos, on verrait que le paysage autour, est lui aussi sublime.
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