Cette église encadrée par les rues Saint-Honoré, de Rivoli, Marengo et de l'Oratoire, date du XVIIe siècle.
C'est sous la régence de Marie de Médicis, veuve d'Henri IV, qu'a été créée la Congrégation de l'Oratoire de Jésus-Christ. Elle installe une chapelle en face du Louvre à l'emplacement d'un hôtel cédé par la duchesse de Guise. Cette chapelle rapidement très fréquentée oblige à construire une église plus grande.
C'est en 1620, que l'architecte Clément Métezeau (1581-1652) prépare les plans du nouveau bâtiment. Il est ensuite remplacé par Jacques Lemercier (1585-1654) qui est aidé par Frémin de Cotte (1591-1666).
Bien que l''église devienne chapelle royale en 1624, des problèmes politiques font que les travaux s'interrompent en 1630. Ce n'est que beaucoup plus tard en 1740 sous la direction de Pierre Caqué (?-1767) que les travaux reprennent. C'est de cette époque que date la façade sur la rue Saint-Honoré.
En revanche le chevet date de la première tranche de construction. C'est dans cette partie que fut élevé un monument dédié à l'amiral Gaspard de Coligny. Pourquoi, ce personnage du XVIe siècle? En 1811, Napoléon Ier attribua l'église au culte protestant. En 1888, pour célébrer la tolérance religieuse retrouvée 100 ans plus tôt, sous la Révolution, on décida de rendre hommage à Coligny, chef des protestants et une des premières victimes du massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572). Le monument est dû au sculpteur valenciennois Gustave Crauk (1827-1905).
L'intérieur est très dépouillé (protestantisme oblige) et ne comporte aucune statue. Seule au centre, une colombe symbolisant le Saint-Esprit orne la voûte.
On peut aussi remarquer les chapiteaux des colonnes engagées et une fresque au plafond d'une chapelle latérale, représentant Paul de Tarse lors de sa conversion sur le chemin de Damas. On semble en ignorer l'auteur.
Ce qui est surprenant, ce sont les tribunes situées en hauteur qui permettent de dominer la nef (si on n'a pas le vertige) et d'approcher les éléments élevés comme l'orgue ou la voûte.
L'abside est occupée au rez-de-chaussée, par une salle ovale qui sert aux réunions. Au dessus se trouve une pièce ronde dont le plafond est formé par une coupole. Ironie de l'histoire, à travers les fenêtres, on aperçoit le clocher de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois d'où est parti le signal qui déclencha le massacre de la Saint-Barthélémy.
L'abside vue de l'extérieur surmontée par un lanternon.
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