dimanche 12 janvier 2014

Avenue Elisée Reclus - PARIS 7ème arrondissement

Cette avenue ouverte en 1907, montre quelques façades remarquables datant du début du XXe siècle.
Il est intéressant de noter que (selon Efficity.com) c'est dans cette avenue que le mètre carré est le plus cher à Paris après la rue de Furstemberg (6e arrdt). On peut se demander pourquoi, bien que la proximité du Champ de Mars ne doit pas y être étrangère.
Les immeubles du côté impair, de même que les premiers numéros du côte pair ne présentent pas d'intérêt particulier même s'il s'agit de beaux bâtiments haussmanniens.

L'ensemble 10 et 10bis, appelé hôtel Rateau est un bâtiment dû à l'architecte Lucien Hesse (1866-1929) construit en 1910-11. Il présente une curieuse architecture avec des fenêtres en ogive surprenantes et de légères avancées surmontées de balcons. Les ferronneries sont de très belle qualité en particulier celle des portes d'entrée.
              

 Son décor très sobre, la forme des ouvertures, l'alliance harmonieuse de la brique et de la pierre en font un bâtiment qui mélange avec élégance les styles art-nouveau et néo-gothique. L'ensemble est très réussi et mérite réellement qu'on s'y arrête pour l'admirer en détail.




N°12 et 12bis.  L'architecte Henri Deglane (1855-1931) grand prix de Rome en 1881, qui conçut cet immeuble avait participé auparavant à la construction du Grand Palais.
La construction date de 1910, et bien qu'utilisant la brique et la pierre comme au n°10, le bâtiment est très différent de son voisin, ne serait-ce que par la couleur.
L'important décor est dû au sculpteur Georges Gardet (1863-1939) et représente des cigognes. On en retrouve au dessus d'une niche en haut du bâtiment, et sur une des deux portes d'entrée. En dehors de ces oiseaux symboles de bon augure, il y a plusieurs décors de fleurs en guirlandes ou en bouquets qui rappellent que nous sommes en pleine période art-nouveau. On remarque aussi au pied de la niche, une curieuse figure de monstre au mufle vaguement léonin.
      

            




N°14. Dû à l'architecte Paul Lebret, c'est un immeuble plus modeste et d'aspect plus raisonnable. Il fut construit en 1909 pour le comte de Germiny .
Son décor rappelle le style classique avec ses bas-reliefs de chérubins et ses guirlandes de fleurs. Sa marquise et ses ferronneries sobres lui confère un charme de bon aloi.
       

N°16 et 16bis. L'architecte Alexandre Barret (1863-1921) s'est fait connaitre pour avoir travaillé principalement à Boulogne-Billancourt. Il a réalisé ici, un immeuble assez étonnant avec une entrée plutôt monumentale et une cage d'escalier en saillie. Il y a aussi des décors de Pierre Seguin et des céramiques d'Alexandre Bigot.
A l'origine, il fut construit comme un hôtel particulier dont les deux derniers étages étaient dédiés à la location.
      

 Le premier propriétaire aurait été un certain M. de Tavernier.
Certaines informations indiquent que ce propriétaire aurait été le célèbre comédien Lucien Guitry. En fait, il aurait plutôt habité l'immeuble voisin au n°18, aujourd'hui remplacé par un immeuble moderne.
A noter qu'au coin des avenues Elisée Reclus et Emile Pouvillon, un buste du comédien a été installé.

2 commentaires:

  1. Et vive Elisée Reclus, géographe et poète !

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    1. Brave Elisée Reclus, anar et ayant une avenue à son nom dans le quartier le plus réac' de Paris. L'humour des édiles n'a pas de limite.

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