Victor Hugo s'y installa avec sa famille à partir de 1832 pour 16 ans.
Les pièces qu'on visite aujourd'hui ne sont qu'une accumulation de souvenirs du grand homme et n'a pas grand chose à voir avec l'appartement tel qu'il occupa. En effet, lors de son exil, ses meubles furent vendus, et l'appartement fut occupé par d'autres locataires avant de devenir un musée en 1902.
Le premier contact avec l'intérieur se fait dans l'escalier, car le musée occupe surtout les premier et second étages. On peut voir sur le palier intermédiaire, un bas-relief en pâte de verre de Henry Cros (1840-1907) représentant l'apothéose de Victor Hugo. Les fenêtres y sont ornées de vitraux.
Puis on pénètre dans l'antichambre tendue de toile dorée et décorée de portraits de famille. On y découvre aussi un buste de Victor Hugo par David d'Angers (1788-1856). Les portraits remarquables représentent le Général Hugo père de Victor avec ses deux frères et son fils Abel. C'est une oeuvre de Julie Duvidal de Montferrier (1797-1869), épouse d'Abel Hugo. La même Julie est représentée par son maître François Gérard (1770-1837). A côté, c'est un portrait d'Adèle Foucher, madame Victor Hugo (1803-1868) par sa belle-soeur Julie.
La pièce suivante est le salon rouge, où l'on recevait du temps du Maître, les habitués tels Théophile Gautier (qui venait en voisin), Lamartine, Dumas, etc..
Ici, aussi, on découvre plusieurs portraits de la famille dont celui de Madame Hugo par Louis Boulanger(1806-1867), de Victor avec son fils François-Victor alors âgé d'environ 8 ans et de Léopoldine tristement disparue à l'âge de 19 ans, ces deux derniers peints par Auguste de Chatillon (1808-1881). Sur la photo d'ensemble au-dessus, on aperçoit dans le miroir, un portrait de Juliette Drouet en costume de théâtre peinte par Charles-Emile Calande de Champmartin (1797-1883).
Dans ce salon figure aussi un grand tableau de Gillot Saint-Evre (1791-1858) représentant le couronnement d'Inès de Castro. L'histoire terriblement romantique de cette femme fut le sujet de la première pièce de théâtre de Victor Hugo.
La salle qui suit est le salon chinois. Il est meublé et orné de créations dues à Victor Hugo lui-même.
Ces décors étaient destinés à la maison qu'habitait Juliette Drouet à Guernesey.
On y voit aussi des meubles étonnants comme cette table aux encriers à quatre faces. Elle fut créée à la demande d'Adèle Hugo et destinée à une vente de charité. Lamartine, Hugo, Dumas et George Sand donnèrent chacun un encrier. Ce fut finalement Victor Hugo lui-même qui acheta la table faute d'intéressé. Une ravissante coiffeuse complète le mobilier de cette pièce.
Vient la salle à manger aux meubles lourds inspirés par l'époque gothique. Ce sont parfois des montages effectués avec des morceaux disparates et rassemblés au gré du Maître. La photo centrale montre une table à abattant dont le pied est orné d'un Saint Michel. C'est aussi une création de Victor pour les maisons de Juliette à Guernesey. La photo de droite est une statuette de Gustave Deloye (1838-1899) intitulée "le Poète exilé".
Nous voici maintenant dans le cabinet de travail tendu de vert. On y remarque le portrait le plus célèbre de l'écrivain par Léon Bonnat (1833-1922). Il date de 1879. Un autre émouvant portrait de Juliette quelques mois avant sa mort en 1883. Et la table de travail de Victor qui écrivait debout. Au-dessus de ce meuble un amusant miroir orné de dessins du Maître et de quatre vers.
Pour finir, nous entrons dans la chambre à coucher. Elle est la réplique exacte de celle où l'écrivain s'éteignit le 22 mai 1885. A l'époque il habitait un hôtel particulier, avenue d'Eylau, devenue aujourd'hui avenue Victor Hugo. L'emplacement de cet hôtel est au n°124; il a été remplacé par un immeuble dont la porte est surmontée d'un bas-relief représentant l'illustre écrivain.
De toutes les fenêtres de l'appartement, il est possible d'admirer l'harmonieuse place des Vosges.
Je l'ai visitée il y a trois semaines ! Et j'en ai profité pour photographier, en ce qui me concerne, plusieurs grafittis, pochoirs et autres tags dont j'ai depuis parsemé mes blogs. Notamment ce beau portrait, tagué juste à côté de l'entrée :
RépondreSupprimerhttp://lesmomentsbleus.blogspot.fr/2017/10/passe-muraille.html
Bisous, Laerte.
C'est rigolo, nous y étions pour les journées du patrimoine. Et nous n'avons pas vu ce portrait étrange. Personnellement, j'aime tellement cette place que je n'ai d'yeux que pour les façades des maisons. J'ai aussi une obsession pour le grafitti de Restif de la Bretonne auquel je rend visite à chaque fois.
SupprimerBisous à toi et courage.