Il est intéressant d'aller voir aussi dans sa partie sud-est ce que les artistes ont apporté au décor.
Tristan Eaton est un américain né en 1977.
Un peu plus loin, la rue du Chevaleret croise la rue des Grands Moulins, mais pas à la même altitude. Elles sont donc réunies par un escalier sur lequel un duo d'artistes a posé son talent. Zag et Sia sont d'ailleurs des spécialistes de ce genre d'exercice comme on le verra plus loin.
Sur les marches de l'escalier, apparaissaient "la Liberté guidant le peuple", célèbre tableau de Delacroix. Malheureusement, les intempéries ont lavé le travail des artistes et il ne reste que le portrait du jeune garçon apparaissant sur le tableau. Ce garçon qu'on a pris l'habitude d'appeler Gavroche en hommage à Victor Hugo est peint sur le mur, ce qui l'a sauvé.
Quelques mètres plus loin, la rue du Chevaleret rencontre la rue Thomas Mann, ce qui a nécessité un autre escalier, où les mêmes Zad et Sia ont peint une jolie parisienne. Pour l'instant, l'oeuvre résiste au mauvais temps, mais pour combien de temps. Notons qu'elle a déjà été restaurée.
Une courte incursion sur la rue des Grands Moulins nous fait découvrir une autre fresque. Cette poupée rouge est l'oeuvre d'un duo, Vinie et Réaone dont voici quelques réalisations ici.
En reprenant la rue du Chevaleret, on arrive à l'intersection avec la rue de Tolbiac qui comme les précédentes n'est pas au même niveau.
Là, on découvre deux fresques en noir et blanc. La première est figurative et représente sur un mur une vue à la verticale d'une femme qui promène son chien. C'est une oeuvre de Strok (alias Anders Gjennestad) un Norvégien, spécialiste des images au perspectives peu conventionnelles où les ombres portées sont importantes. Attention! Etant donné l'affichage figurant sur les murs, il est probable que l'immeuble va disparaître un jour, emportant avec lui la fresque.
De l'autre côté du pont qui enjambe la rue du Chevaleret se trouve une autre fresque en noir et blanc, moins figurative. Elle orne un pan d'immeuble et est due à une artiste française YZ (prononcer Eyes comme les yeux en anglais), de son vrai Yseult Digan. Son site est ici.
Sous le lampadaire, il y avait naguère, un dessin représentant un bonhomme suspendu à la tige du lampadaire. L'emplacement n'est maintenant plus qu'une plaie sur le mur. Ce qui veut sans doute dire que quelqu'un se l'est approprié d'une manière un peu trop brutale. Dommage!
Petite parenthèse : en haut de l'escalier, on retrouve un de ces bouquets de fleurs qui ornent les murs ici ou là, près des plaques de rues (voir ici).