jeudi 1 septembre 2016

CHÂTEAUNEUF-EN-AUXOIS - CÔTE-D'OR.

Ceux qui ont eu l'occasion de traverser la Côte-d'or par l'autoroute A6 n'ont pu le manquer.
Le village de Châteauneuf domine le paysage et attire le regard par sa situation élevée.

Il doit son nom au château fort qui y a été construit à partir du XIIe siècle. Le village autour du château ne possède que 85 habitants, mais recèle de nombreux vestiges anciens.
Le donjon est la partie la plus ancienne du château et date de 1175.
Dans les années 1440, Catherine de Chateauneuf, dernière héritière du domaine se retrouve seule survivante de sa famille après le passage de la peste. Elle décide de se remarier avec Jacques d'Haussonville un seigneur Champenois. L'union est désastreuse au point que l'encore jeune Catherine prend un amant et décide de se débarrasser de son odieux mari. Elle fait confectionner un gâteau saupoudré de "poudre de caverne", c'est-à-dire d'arsenic. Et le mari meurt dans d'atroces souffrances; malheureusement pour Catherine, une servante gourmande a aussi goûté au gâteau, et meurt. Une enquête découvre qui est derrière ces événements, et la malheureuse empoisonneuse est condamnée au bûcher comme sorcière en 1456. 
Le domaine revint au duc de Bourgogne, Philippe le Bon qui le donna à son conseiller Philippe Pot en 1460.Celui-ci agrandit le château qui passa ensuite à d'autres propriétaires prestigieux comme les Montmorency ou les Vogüe qui le donnèrent à l'Etat en 1936.
      
              





Les rues du village sont bordées par des maisons anciennes dont certaines possèdent de belles portes ornées de sculptures.
              


                      

L'église Saint-Jacques et Saint-Philippe date du XVe siècle. Elle possède un clocher à lanternon et son porche en accolade était autrefois surmonté de deux statues dont il ne reste que les supports. Ceux-ci sont ornés de bas-reliefs représentant les attributs de la crucifixion (tenaille, marteau, couronne d'épines et clous).
              


 A l'intérieur, on peut y découvrir plusieurs très belles statues comme ces deux saints encadrants l'entrée du choeur. A leurs pieds, leur piédestal porte les armes de Lord Camel, châtelain de Chevigny-saint-Sauveur. En 1872, pour faire des réparations sur l'église, on vendit ces statues à cette personne qui 41 ans plus tard, s'apercevant d'où venaient les statues, les restitua gratuitement.




Egalement, disposées dans la chapelle Saint Joseph, une statue (auteur inconnu) appelée la Vierge à l'oiseau et une autre de Saint Jean-Baptiste de Guillaume (ou Antoine) Le Moiturier (1425-ap.1497).
             


A l'extérieur de l'église on peut voir la tombe du général Jacques Blondeau (1766-1841) baron d'Empire, qui fut décoré à la fois par Napoléon Ier et par Louis XVIII. Une croix a aussi été érigée par Madame Clere Marotte en mémoire de son mari Jean Blondeau (1758-1816?) notaire, sans doute un parent du général.
                    






Dominant la campagne environnante, une terrasse a été aménagée. On y trouve une grande croix de mission encadrée par deux tilleuls séculaires.







En passant la porte nord, et en poursuivant son chemin vers la forêt, on peut faire des rencontres étonnantes, comme ces tilleuls vénérables et presque quadricentenaires puisqu'ils datent de 1627.
 




En continuant la promenade, on découvre une chapelle au milieu des bois. C'est la chapelle Notre Dame du Chêne, ainsi nommée car on a découvert à proximité une statuette de la Vierge cachée dans un tronc de cet arbre. Cette chapelle a été construite en 1746 et fut restaurée par Arthur de Vogüe en 1894.
       




 Outre tous ces intéressants ouvrages, il faut citer aussi des lavoirs et un pittoresque vieil abreuvoir dont le bassin est recouvert de lentilles d'eau.




Du haut de ce village, le panorama est impressionnant.


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