jeudi 26 février 2015

PASSAGES JOUFFROY et VERDEAU - PARIS - IXème arrondissement.

Construits en 1846-47, beaucoup plus tard que celui des Panoramas (voir ici), ces deux passages en sont pourtant la continuité. Il sont aussi les témoins de l'évolution de Paris au XIXème siècle. Après le percement de la rue Vivienne jusqu'au boulevard Montmartre, il fut question de prolonger cette rue au-delà. Mais le projet fut abandonné au bénéfice de l'ouverture de nouveaux passages. Une société fut créée qui comptait dans ses membres fondateurs MM.Jouffroy et Verdeau. On n'alla pas chercher plus loin les noms à donner aux nouvelles voies.
Le premier fut ouvert après avoir démoli une maison qu'on surnommait la "boîte aux artistes" pour ce qu'elle était habitée par une pléthore de peintres, de comédiens, d'écrivains et de musiciens dont le plus célèbre fut certainement Gioachino Rossini.
Très rapidement, ces deux nouveaux lieux de promenade connurent un grand succès en partie pour les excellents restaurants qu'on y trouvait et aussi pour les jeunes femmes peu farouches qui lançaient des oeillades engageantes aux messieurs en mal de tendresse.
Plus tard, en 1882, le musée Grévin ouvrit ses portes dont l'une d'entre elles donne sur le passage Jouffroy.


Aujourd'hui, le public qui s'y présente a changé. On y trouve surtout des magasins de décoration, de travaux créatifs ou de gourmandise.


La boutique Pain d'Epices n'est pas comme on pourrait le croire, un magasin de douceurs sucrées, mais de miniatures de toutes sortes pour créer des maisons de poupées ou des univers minuscules.
Un peu plus loin, il en est de même de la Boite à Joujoux.

A ce niveau, le passage bifurque et change de niveau; nous sommes en face d'un hôtel au charme rétro et devant la spectaculaire entrée du musée Grévin. Il n'y a plus de cireur, mais l'enseigne est restée.
             



La suite du passage est moins fréquentée, quoiqu'elle ne manque pas d'attraits.
On découvre mieux ici la belle verrière qui couvre la galerie.






Au bout de ce passage, on se retrouve sur la rue de la Grange Batelière.
 Ce nom est à la fois celui d'une ferme fortifiée  (grange bataillée) construite en 1243 et détruite en 1847 et celui d'un ruisseau qui se jetait dans la Seine au niveau des Tuileries. Ce petit cours d'eau aujourd'hui enterré descend de Montmartre, passe sous la rue qui porte son nom, approche l'Opéra Garnier et se faufile sous le magasin du Printemps. 

Il suffit de traverser la rue pour se retrouver dans le passage Verdeau qui nous emmène jusqu'au Faubourg Montmartre.

Dans cette galerie, les boutiques sont plutôt du genre artistique ou bibliophile. On y voit de belles vitrines, et on y admire aussi la belle verrière en forme de carène de bateau renversée.
    




              



Arrivé au bout, on se retrouve rue du Faubourg Montmartre.
Depuis la rue Saint Marc, en traversant les passages des Panoramas, Jouffroy et Verdeau, on a franchi 350 mètres a couvert sauf pour traverser le boulevard Montmartre et la rue de la Grange Batelière.


5 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

    RépondreSupprimer
  2. Great photos! I sent you a Google Hangout message to ask the permission to use one of your photos posted on this posting. Please check the message :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,
      My photos are free. You can use them as you wish.

      Supprimer
    2. Thank you for your gentle reply :)

      Supprimer