dimanche 25 janvier 2015

PASSAGE DES PANORAMAS - PARIS - IIème arrondissement.

11-13 boulevard Montmartre, Paris IIème.
Construit en 1799, ce passage est un des plus anciens de Paris et un des plus beaux et des mieux conservés. Il occupe l'emplacement de l'hôtel de Montmorency-Luxembourg.
Son nom lui vient de deux tours rondes construites à la même époque et qui présentaient à l'intérieur des panoramas peints représentant Paris et Toulon (lors de l'évacuation de la ville par les Anglais en 1793).
Cette attraction eut un vif succès et d'autres suivirent représentant Jérusalem et Athènes et d'autres paysages. Mais tout a une fin et le public se lassa de ce genre de spectacle. Les deux tours furent démolies en 1831.
Toutefois, entre temps, le passage avait connu un succès qui ne se démentit pas. Il faut dire qu'à cette époque, le boulevard Montmartre n'était qu'un chemin de terre planté d'arbres. C'était un lieu de promenade qu'on ne pouvait rejoindre qu'en traversant le passage, la rue Vivienne s'interrompant au couvent des Filles de Saint-Thomas (actuel palais Brongniart). En 1807, le théâtre des Variétés ouvrit juste à côté et apporta une nouvelle clientèle pour le passage.
Plus tard, le roi Louis-Philippe ayant chassé du Palais-Royal les tripots et la prostitution, ceux-ci émigrèrent vers les boulevards ce qui permit au passage de garder une large fréquentation en dépit de l'ouverture de la partie nord de la rue Vivienne.
Actuellement, le passage s'ouvre sur le boulevard Montmartre et se prolonge jusqu'à la rue Saint Marc tout en se ramifiant en plusieurs galeries dirigées vers les rues Montmartre et Vivienne.

Tout le long de cette allée, on peut découvrir des commerces et des restaurants annoncés par de belles enseignes. Les commerces sont surtout dédiés à la philatélie, aux documents anciens, à la cartophilie, etc. et cultivent avec soin un aspect rétro qui participe bien au climat qui règne dans ce passage.
Certaines devantures attirent plus le regard que d'autres.
Telle celle de l'Arbre à Canelle, restaurant installé dans un local qui fut occupé par un chocolatier-confiseur du nom de François Marquis. Cet artisan avait fondé sa maison en 1818 et celle-ci a perduré jusque dans les années 1950. Le restaurant a conservé, avec bonheur, toute la décoration d'origine.
      

Plus loin, le bar des Variétés au n°12 présente une très jolie façade typique du début du XXème siècle.



Mais ce qui attire avant tout les clients dans ce passage, ce sont les boutiques pour collectionneurs en tout genre.
        
De tous les magasins qu'on peut voir et découvrir dans le passage des Panoramas, c'est certainement celui du graveur Stern qui suscite le plus d'intérêt. Fondé en 1834, cette entreprise de gravure et d'imprimerie connut une très grande réputation auprès des têtes couronnées ou des chefs d'état. Elle eut comme client aussi bien des rois que Nadar, le Général de Gaulle, et même Staline.
 Aujourd'hui, elle a déménagé dans la rue du faubourg Saint-Honoré et le magasin des origines a été repris par les éditions philatéliques et numismatiques Arthur Maury. Depuis 2009, la boutique est protégée comme monument historique.
Question subsidiaire: que représente ce loup ailé dans la vitrine ?


 A l'extrémité du passage, une tout autre curiosité attend le promeneur; une fresque colorée qui ne ressemble en rien au décor général, recouvre le mur d'un couloir de service.


Ainsi qu'il est dit plus haut, des galeries ont été ouvertes en 1834. L'une donne accès aux coulisses du théâtre des Variétés voisin dont elle a adopté le nom. Il y a aussi la galerie Feydeau, de Montmartre ou de Saint-Marc. Ces galeries sont beaucoup moins animées que la partie principale du passage.
               

Devant le chocolatier Marquis en 1810
Bibliographie : le Livre des Passages de Paris de Patrice de Moncan.

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