lundi 23 décembre 2013

LE PONT ALEXANDRE III - Paris VIIe et VIIIe arrondissements.

Depuis ma plus tendre enfance, ce pont m'impressionne. Il faut bien reconnaître qu'il est spectaculaire avec ses colonnes, ses statues, ses allégories un peu mystérieuses et ses dorures.
Il était normal que je lui consacre un article ne serait-ce que pour son intérêt photogénique.

Prolongeant l'avenue Winston Churchill, il est une étape dans la perspective transversale et  triomphale qui va des Champs Elysées jusqu'aux Invalides.

La première pierre du pont fut posée en octobre 1896, par Nicolas II Tsar de Russie et fils d'Alexandre III et par Félix Faure, président de la République. C'était le symbole de l'union entre la Russie et la France liées par un traité depuis 1891.
C'est aussi l'image de la France triomphante que voulait montrer les dirigeants de la IIIe République à la charnière entre le XIXe et le XXe siècle et surtout lors de l'Exposition Universelle de 1900.
 
Les travaux furent confiés aux architectes Joseph-Marie Cassien- Bernard et Gaston Cousin et aux ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby.
Quatre colonnes monumentales encadrent les entrées. Elles sont surmontées par des allégories représentant Renommée tenant Pégase dans des concepts différents, le Combat et la Guerre côté Invalides, l'Art et l'Agriculture côté Champs Elysées.
Sur les socles sont disposées des statues montrant la France à différentes époques de son Histoire: la France de Charlemagne avec une femme tenant l'orbe (globe surmonté d'une croix); la France de la Renaissance dont la statue tient une épée; la France de Louis XIV dont l'allégorie tient une victoire et la France Moderne et Pacifique tenant des végétaux (rameau d'olivier?).

                 

Et ce n'est pas tout, car les socles sont aussi ornés de figures de proues et de mascarons soulignant les inscriptions rendant hommage aux maîtres d'oeuvre, autorités politiques et constructeurs responsables de l'ensemble de l'édifice. Il y a aussi, flanquant les colonnes, les lions menés par des enfants.
Toutes ces sculptures en pierre sont attaquées par les pollutions diverses et auraient bien besoin de soins attentifs.
 

                    
Il ne s'agit là que des entrées. En s'avançant, on découvre d'autres sculptures de bronze, celles-là, et qui sont peut-être mieux protégées de l'agression de la pollution. 
Il faut surtout regarder les lampadaires cernés de charmants bambins et les génies des eaux incarnés par des enfants. Ces oeuvres sont d'une grande beauté par leur finesse de réalisation et la délicatesse des postures des personnages.

 
Au centre du tablier, visibles surtout de l'extérieur, les Nymphes de la Neva et les Nymphes de la Seine encadrent les armes de leur pays respectif. Au vu de leurs muscles développés, on devine qu'il s'agit de nymphes guerrières même si elles sont là pour symboliser un traité de paix. En se postant derrière elles, on aperçoit d'un côté, le pont de la Concorde et de l'autre celui des Invalides. Sur la photo de droite, on aperçoit au loin, la grande roue qui se trouve devant l'entrée des Tuileries.













Pour ne pas charger cet article, je n'ai volontairement pas parlé des différents artistes qui ont conçu toutes ces oeuvres. On retrouvera tous ces renseignements sur Wikipedia en cliquant ici.
Si on voulait aller plus loin dans le détail, il faudrait encore parler de toutes les décors qui se trouvent sur le tablier extérieur (mascarons, festons), des soubassements ornés de poissons géants ou de la boîte de nuit qui y est installée. Peut-être un jour, dans un autre article.

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