lundi 7 octobre 2013

Quelques vues de l'Île de la CITE, PARIS IVe arrondissement


Toute l'île de la Cité, coeur de Paris, est un monument historique. Elle supporte quelques uns des plus beaux monuments de la capitale, à commencer par Notre-Dame, le Palais de Justice, la Conciergerie ou la Sainte-Chapelle, mais aussi la place Dauphine, le Pont-Neuf, l'Hôtel-Dieu, etc..
Il y a aussi des endroits dont on parle moins, comme ce plan d'eau formé par le confluent des deux bras de la Seine, au carrefour entre la Cité et sa voisine, l'île Saint-Louis.
Que l'on soit sur la rive droite à hauteur de l'Hôtel-de-Ville ou sur le quai aux Fleurs, le paysage est tout en douceur
                      




Ceci est vrai aussi bien en été qu'en automne quand les arbres commencent à se teinter de roux et quand une brume légère voile le point de vue.
Et les découvertes à faire ne manquent pas : 
 Sur le quai aux Fleurs, par exemple, cette maison qui bien que reconstruite en 1849, évoque le souvenir d'un couple mythique et qui pourtant a réellement existé, Héloïse et Abélard.
En 1118, c'est ici qu'ils habitaient. Le paysage était surement très différent et la maison aussi.
Dans l'étroite rue des Ursins, qu'on emprunte depuis le quai aux Fleurs par un court escalier se trouve un petit jardin agrémenté d'une fontaine. On y découvre aussi dans l'enfilade de la rue des Chantres, un fugitif point de vue sur la flèche de Notre-Dame.
 
Juste en face de ce jardin une maison à l'air ancien n'est qu'une illusion; en 1958, l'architecte Fernand Pouillon, quelque peu facétieux, réutilisa des éléments disparates récupérés ici et là pour les inclure dans une construction nouvelle. Fernand Pouillon n'habita pas longtemps cette maison. En revanche, elle fut occupée par l'Aga Khan. A noter que parfois, même les automobiles sont (presque) médiévales.
                 

Toujours dans la rue des Ursins, cette maison fut le siège du séminaire de Paris. Elle date de 1899 et est l'oeuvre de l'architecte J.Astruc.
Au bout de cette rue des Ursins, la rue de la Colombe exprime son nom de différentes manières.
                              

Une légende, à moins que ce ne soit une histoire vraie, raconte qu'un couple de colombes habitait l'encoignure de fenêtre d'une maison de cette rue. Une crue de la Seine fit écrouler la maison et la femelle colombe se trouva enfermée sous les gravats. Son compagnon retrouva sa trace et jusqu'à sa délivrance, la nourrit et même lui donna à boire par l'intermédiaire d'un fétu de paille. Lorsque les décombres furent enfin déblayés, le couple fut enfin réuni et tous les oiseaux de l'île se réjouirent avec lui. On dit même que les humains se mêlèrent à la fête.
Juste au coin de cette rue, était installée une taverne pas trop bien famée qui fut le repaire du célèbre bandit Cartouche. Plus tard, cet établissement fut le rendez-vous de la bohème du quartier tel entre autres, Francis Carco.


 Autre curiosité dans la rue de la Colombe, ce pavement marque l'endroit où passait l'enceinte gallo-romaine qui protégeait la jeune Lutèce. Cette muraille aurait été construite à partir de 276 ou daterait au moins du début du IVe siècle. Elle était destinée à empêcher les barbares de piller la cité.





Pour finir cette évocation sur une note d'humour, ce personnage insolite qui appartient plutôt à l'île Saint-Louis voisine, parcourt aussi la Cité sur son "vélo" là où il y a des touristes à solliciter gentiment.


2 commentaires:

  1. voilà que je découvre Paris autrement

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    1. Merci pour ce commentaire.
      C'est un peu le but de ce blog: faire découvrir des petits coins de Paris moins touristiques et quand même intéressants.

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