Cette place fut créée en 1838 et ne reçut sa fontaine qu'en 1848. Auparavant, son emplacement était occupé par un cimetière et l'ancien séminaire Saint-Sulpice qui fut démoli dans les premières années du XIXe siècle.
Le nouveau bâtiment du séminaire construit en 1820 par l'architecte Godde accueillit des séminaristes jusqu'en 1906, c'est-à-dire jusqu'à la séparation de l'église et de l'état. C'est depuis un centre des Finances Publiques où sont en particulier regroupés les contrôleurs fiscaux.
La façade austère de l'édifice correspond bien au sérieux des personnes qu'il hébergea ou qu'il héberge encore qu'ils soient de futurs prêtres ou des fiscalistes.
La façade austère de l'édifice correspond bien au sérieux des personnes qu'il hébergea ou qu'il héberge encore qu'ils soient de futurs prêtres ou des fiscalistes.
Mais qui était donc Saint Sulpice ? C'était un évêque de Bourges qui vécut auparavant à la cour de Clotaire II dont il était le chapelain. Surnommé le Pieux, le Bon ou le Débonnaire, il était né en 576 et mourut en 647. Il est fêté le 17 janvier, mais il est peu probable que des parents donnent encore ce prénom à leurs enfants.
A partir de la pose de la première pierre en 1646, nombreux furent les architectes à s'occuper de sa construction : Christophe Gamard, Louis Le Vau, Daniel Gittard, Gilles-Marie Oppenord, Giovanni Servandoni, Oudot de Maclaurin et Jean-François Chalgrin.
L'église ne fut achevée qu'en 1788 par la tour nord. En effet, la façade présentée par Servandoni ayant déplu, on demanda à Maclaurin d'en concevoir une autre, ce qu'il commença à faire. Malheureusement, la construction de la tour sud déplut également et ce fut donc Chalgrin qui construisit la tour nord. C'est ainsi que cette église monumentale possède deux tours différentes.
Demeurée longtemps en travaux pour restauration, elle est maintenant rendue à ses admirateurs.
Chaque niche reçoit la statue d'un évêque et prédicateur illustre du règne de Louis XIV.
Evidemment, d'abord, Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704), grand orateur, ardent théologien qui réussit quelques conversions spectaculaires. Précepteur du Grand Dauphin. Evêque surnommé l'Aigle de Meaux.
François de Salignac de la Mothe-Fénelon (1651-1715), précepteur du Duc de Bourgogne, fils du Grand Dauphin, écrivain, auteur des Aventures de Télémaque, archevêque de Cambrai, surnommé le Cygne.
Valentin Esprit Fléchier (1632-1710), orateur réputé en particulier dans les éloges funèbres, aumônier de la Grande Dauphine, évêque de Lavaur puis de Nimes.
Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), auteur lui aussi d'oraisons funèbres et surtout de celles du Dauphin et de Louis XIV lui-même, évêque de Clermont.
Sur les autres faces de l'octogone, des lions rugissants séparent les bassins intermédiaires.
Sous leurs pattes, figurent les armes de Paris. L'ensemble serait l'oeuvre du sculpteur Jacques Fauginet (1809-1847).
La place vue depuis l'église. Au fond, la mairie du VIe arrondissement dont il fut question dans l'article qui lui est consacré : cliquer ici.
A droite de la mairie, existait naguère un cinéma, "le Bonaparte". L'immeuble abrite aujourd'hui une maison d'édition.
Il semble qu'en 1619, alors que le cimetière existait encore, trois femmes nommées Claire Martin, Jeanne Guierne et Jeanne Cagnette furent surprises en pleine cérémonie de sorcellerie. C'est le fossoyeur qui les découvrit et réussit à attraper l'une d'entre elles. Il trouva là où elles avaient creusé le sol, un "coeur de mouton plein de clous à lattes, lardé en forme de demi-croix et force bouquets d'épingles y tenant".
Ayant été menées devant la justice, les trois sorcières furent condamnées au fouet, et Claire Martin vue comme la meneuse, condamnée à être marquée à la fleur de lys et au bannissement. Ayant fait appel, sa peine fut limitée au fouet et au pilori.
L'église ne fut achevée qu'en 1788 par la tour nord. En effet, la façade présentée par Servandoni ayant déplu, on demanda à Maclaurin d'en concevoir une autre, ce qu'il commença à faire. Malheureusement, la construction de la tour sud déplut également et ce fut donc Chalgrin qui construisit la tour nord. C'est ainsi que cette église monumentale possède deux tours différentes.
Demeurée longtemps en travaux pour restauration, elle est maintenant rendue à ses admirateurs.
Au cente de la place rectangulaire, se dresse une fontaine octogonale à trois étages de bassins, oeuvre de Louis Visconti (1791-1853).
Chaque niche reçoit la statue d'un évêque et prédicateur illustre du règne de Louis XIV.
Evidemment, d'abord, Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704), grand orateur, ardent théologien qui réussit quelques conversions spectaculaires. Précepteur du Grand Dauphin. Evêque surnommé l'Aigle de Meaux.
François de Salignac de la Mothe-Fénelon (1651-1715), précepteur du Duc de Bourgogne, fils du Grand Dauphin, écrivain, auteur des Aventures de Télémaque, archevêque de Cambrai, surnommé le Cygne.
Valentin Esprit Fléchier (1632-1710), orateur réputé en particulier dans les éloges funèbres, aumônier de la Grande Dauphine, évêque de Lavaur puis de Nimes.
Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), auteur lui aussi d'oraisons funèbres et surtout de celles du Dauphin et de Louis XIV lui-même, évêque de Clermont.
Sur les autres faces de l'octogone, des lions rugissants séparent les bassins intermédiaires.
Sous leurs pattes, figurent les armes de Paris. L'ensemble serait l'oeuvre du sculpteur Jacques Fauginet (1809-1847).
La place vue depuis l'église. Au fond, la mairie du VIe arrondissement dont il fut question dans l'article qui lui est consacré : cliquer ici.
A droite de la mairie, existait naguère un cinéma, "le Bonaparte". L'immeuble abrite aujourd'hui une maison d'édition.
Il semble qu'en 1619, alors que le cimetière existait encore, trois femmes nommées Claire Martin, Jeanne Guierne et Jeanne Cagnette furent surprises en pleine cérémonie de sorcellerie. C'est le fossoyeur qui les découvrit et réussit à attraper l'une d'entre elles. Il trouva là où elles avaient creusé le sol, un "coeur de mouton plein de clous à lattes, lardé en forme de demi-croix et force bouquets d'épingles y tenant".
Ayant été menées devant la justice, les trois sorcières furent condamnées au fouet, et Claire Martin vue comme la meneuse, condamnée à être marquée à la fleur de lys et au bannissement. Ayant fait appel, sa peine fut limitée au fouet et au pilori.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire