Et d'abord, dans la 1ère division, celle-ci, fascinante qui est la reproduction d'une oeuvre d'Antonio Canova (1757-1822) dont l'original datant de 1793 est au Louvre. Elle représente "Psyché réveillée par le baiser de l'Amour". Cette tombe est celle d'un marchand et collectionneur d'art, Alain Lesieutre.
Dans la 9ème division, on découvre une tombe inattendue, celle de la Comtesse de Ségur, pas celle qui écrivit les "Malheurs de Sophie", mais celle qui épousa l'arrière-petit-fils (ou arrière-petit-neveu) de cette femme de lettres, et qui était plus connue sous le pseudonyme de Cécile Sorel (1873-1966). Comédienne célèbre à son époque, la légèreté de ses moeurs en fit l'héroïne de scandales où des personnalités étaient mêlées. Elle fut sociétaire de la Comédie Française de 1904 à 1933.
En 2013, la tombe a été entièrement refaite et un buste a été ajouté.
15ème division, un monument rend hommage au navigateur Jules Dumont d'Urville (1790-1842) qui fut le co-découvreur de la Vénus de Milo et surtout mena une expédition dans les mers du sud et l'Antarctique et donna à la France un territoire qui porte le nom de sa femme, Adéle (Terre Adélie).
Il mourut en 1842 avec son épouse et son fils dans la première catastrophe ferroviaire française à Meudon.
Un autre tombeau remarquable dans la 18ème division, est celui des époux Boucicaut. Fondateurs du Bon Marché, ils avaient révolutionné le commerce en ouvrant le premier grand magasin. Aristide mourut en 1877 et sa femme Marguerite dix ans plus tard. Il semble qu'ils aient laissé un profond souvenir à leurs employés si l'on en croit les plaques apposées sur la tombe.
Dans la 22ème division, nous découvrons le buste d'un poète et écrivain un peu oublié aujourd'hui Catulle Mendès (1841-1909). Il surplombe du haut d'une colonne, un jardin de fleurs de céramique qui semble parfaitement en harmonie avec son style d'écriture précieux et désuet. Encore une victime du chemin de fer, car on retrouva son corps le long d'une voie à Saint-Germain-en-Laye.
Dans la 26ème division, on rencontre la tombe d'un homme assez peu connu en dehors de son domaine, la chimie. Il avait la double nationalité française et capverdienne (quoique à l'époque le Cap-Vert était une colonie portugaise). Il s'appelait Robert Duarte Silva (1837-1889) et il fut président de la Société Française de Chimie. Aujourd'hui son pays d'origine le représente sur certains billets de banque.
Dans la 29ème division, une tombe étrange et presque gaie avec sa céramique décorée de petites fleurs champêtres. Il s'agit du monument réalisé pour la famille Wallon-Allard dont le plus illustre représentant fut, semble-t-il, l'architecte Paul Alexandre Joseph Wallon (1845-1918) . Il avait épousé Sophie Allard (1849-1905) avec laquelle, il eut cinq enfants. C'était un architecte de l'art-nouveau qui construisit en particulier de belles maisons individuelles.
15ème division : Le prince d'Achery Acheryoticos, duc d'Annino, chambellan des papes Pie IX puis de Léon XIII , est protégé par deux lions au regard halluciné. ---->
9ème division : le musicien Emmanuel Chabrier (1841-1894) se voit rendre un hommage par le sculpteur belge Constantin Meunier. <-------
Un représentant de l'illustre famille Raspail, le fils aîné de François, Camille Raspail (1827-1893), qui fut médecin et député du Var. Il faut aussi commandant des forts du sud lors du siège de <Paris en 1870-71.
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Le poète et écrivain Hégésippe Moreau (1810-1838) a sa sépulture dans la 2ème division. Il disparut trop jeune, victime de la tuberculose et tomba dans l'oubli. Son buste est dû à Laure Coutan-Montorgueil. ----->
Dans la 1ère division, un hommage mérité est rendu à un grand sculpteur, François Rude (1784-1855) dont le buste est dû à Paul Cabet (sculpteur bourguignon comme son modèle). Avec lui repose son épouse Sophie, elle-même peintre et qui lui servit de modèle plusieurs fois et particulièrement pour la célèbre tête de la Marseillaise. A-t-il saisi l'expression de ce visage au moment où il rentrait dans la maison avec les pieds plein de boue?
Il faut aussi citer les figures protectrices tel cet ange veillant sur une tombe de la 26ème division.
Et cette autre tombe de la 27ème division, transformée en jardin miniature pour une femme qui devait aimer les fleurs plus que tout.
Et puis, il y a toutes ces figures féminines, pleureuses épuisées de chagrin ou supportant dignement la confrontation avec la mort de leur proche. Il arrive aussi parfois qu'on y voit un homme.
Enfin, cette tombe due au sculpteur Léopold Morice (1848-1908) pour servir de sépulture à toute sa famille. Léopold Morice est l'auteur entre autres du monument de la Place de la République et des figures de génies des eaux sur le pont Alexandre III (voir ici).
Nul doute qu'en étant pleuré par une aussi charmante jeune fille on ait envie de ressusciter.
dommage qu'il n'y ait pas les emplacements des belles pleureuses, de passage très court à Paris, je vais essayer de les retrouver mercredi avant de repartir en Bretagne; merci pour ce site que je mets tout de suite en favori
RépondreSupprimerclaudine
Je suis désolé qu'il vous manque les renseignements pour retrouver les différentes pleureuses, mais j'ai glané ces photos un peu au hasard et sans noter de précisions sur les tombes concernées. Je suis très content que mon blog vous plaise. J'essaye d'allier les photos et les commentaires et d'agrémenter avec des histoires intéressantes. Au plaisir de vous y revoir.
SupprimerMerci pour ces très jolies photos, cher Michel
RépondreSupprimerBises
Cris de passage
Coucou Michel ! Je passe par ton blog car je cherche des réponses pour Epoisses ! Merci. Bises
RépondreSupprimerBonjour Emmanuelle,
SupprimerPour une fois que nous avons accès à une connection correcte, j'en profite pour te répondre. En fait, en créant ces articles sur le cimetière Montparnasse, j'ai beaucoup pensé à mes amis de PP.com.
Bises