Le parc fut créé entre 1867 et 1878, après l'annexion par Paris, du village du Petit-Montrouge. A cet endroit, il n'y avait que des carrières et des plantations. Le gouvernement impérial décida d'y établir un espace vert qui ferait au sud de Paris, pendant aux Buttes Chaumont et au Parc Monceau, situés au nord.
C'est un beau parc de 16 ha organisé en jardin à l'anglaise.
On y voit de vieux arbres, quelques monuments ainsi qu'un petit lac.
La mire montre où passe le méridien de Paris. Dressé en 1806, elle porte une inscription d'où les républicains ont retiré le nom de l'empereur.
Une jeune femme dénudée, cadeau des Hellènes de France pour le bimillénaire de Paris.
A côté d'une aire de jeu, un hommage à la mission Flatters massacrée en 1881 par les Touaregs.
Derrière les grilles sud, le général Jose de San Martin, libérateur de l'Argentine.
Un archange stylite garde le portail nord.
On y voit des fleurs, et quelques animaux plus ou moins sauvages, voire carrément féroces.
Cette panthère qui a tout d'une lionne a des raisons d'être fâchée. Un serpent lui a tué ses enfants.
1895-Bronze de Gorges Gardet.
Montsouris, c'est aussi une petite rue privée pleine de charme, où l'on retrouve la campagne en plein Paris. On l'appelle square Montsouris et elle fut construite dans les années 1920-30 sous forme de lotissement destiné à des personnes au revenus modestes. La moitié des maisons sont des HBM, ancêtre de l'HLM. Depuis, beaucoup d'artistes se sont installés ici ce qui a changé l'ambiance de ce lieu insolite.
Une des plus étonnantes maisons porte le n°40. Elle a été construite en 1923 par Gilles Buisson. Le sculpteur Claude Bouscau y a vécu de 1940 à 1985.
Autre curiosité, la maison qui se situe au coin de l'avenue Reille. Elle fut construite par Le Corbusier pour le peintre Amédée Ozenfant.
En sortant de cette ruelle, on peut découvrir sur l'avenue Reille, les pavillons du réservoir d'eau potable Montsouris qui datent des années 1870.
Du fait du plan Vigipirate, on ne peut qu'admirer de loin, ces constructions qui veillent sur le réservoir souterrain pouvant contenir 300 000 m3 d'eau (environ 30% des besoins quotidiens de Paris).
Mais, au fait, d'où vient ce nom de Montsouris?
Deux hypothèses ont été avancées: la première qui semble peu crédible, évoque une époque où les gens qui vivaient ici étaient pauvres au point que même les souris ne trouvaient rien à manger (moque-souris devenu Montsouris); une autre hypothèse se rapporte au géant Ysore. Une légende dit qu'un géant sarrasin de 4,50 m, roi de Coïmbre (qu'est-ce qu'il faisait ici?) était venu lancer des défis aux Parisiens. Chaque jour, il venait enquiquiner le monde sous les murs de la ville. Le roi Louis (on ne dit pas lequel, il y en eu tant!) voulut se débarrasser de cet empêcheur de vivre en paix. Il envoya chercher Guillaume d'Orange qui après quelques atermoiements vint se colleter avec le géant gênant. L'ayant tué, il le laissa sur place. Les Parisiens l'enterrèrent là où il était. D'où le nom de la rue voisine de La Tombe-Issoire. Et d'où par déformation, Mont-Ysore, lieu où le géant avait installé son camp, est devenu Montsouris.
Pourquoi pas?
Mon cher Michel, nous avons, il me semble, le même plaisir à parcourir les allées de ce parc et ses alentours. Merci pour ces vues de Montsouris enneigées !
RépondreSupprimerNous aimons beaucoup le XIVe en général.Il faut dire que nous y avons des attaches anciennes.
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