vendredi 7 février 2014

SQUARE DE L'OPERA et PLACE EDOUARD VII- PARIS 9e arrondissement

Accessible depuis quatre points répartis entre la rue Auber, le boulevard des Capucines, la rue Caumartin et la rue Boudreau, cette zone piétonne forme une enclave au calme reposant au milieu d'un quartier terriblement agité et bruyant. Ce n'est pas à proprement parlé ce qu'on nomme un passage, puisque il n'y a pas de couverture, mais ça y ressemble.
Cette petite enclave abrite deux théâtres et deux statues équestres monumentales.
Tout d'abord, le square de l'Opéra où se trouve le théâtre de l'Athénée-Louis Jouvet ouvert en 1896. Il est issu d'un projet qui créa l'Eden-Théâtre en 1880. L'existence mouvementée de cet établissement se termina au bout d'une dizaine d'années. Lui succéda la Comédie Parisienne en 1893. Enfin l'Athénée vit le jour et fut inauguré en 1896. En 1934, Louis Jouvet en prit la direction et la conserva jusqu'à sa mort en 1951.
Au milieu de la petite place se trouve un beau groupe sculpté d'Alexandre Falguière (1831-1900), datant de 1897 et intitulé " Poète chevauchant Pégase ".
               

 Quelques mètres plus loin, s'ouvre une allée qui mène, sous un passage voûté, à la rue Caumartin (ce nom était celui d'un prévôt des marchands de 1778 à 1784).







Un peu plus loin encore, s'ouvre la place Edouard VII. Ce souverain du Royaume-Uni peut à juste titre être honoré à Paris car il fut très francophile et pas uniquement dans le cadre purement politique. C'est lui qui détient toujours (mais peut-être pas pour longtemps) le record du nombre d'années à porter le titre de Prince de Galles. Il le fut en effet pendant soixante ans.
Durant toutes ces années, il fréquenta assidûment non seulement les lieux mondains, mais aussi les maisons closes parisiennes.
Une de ses préférées était le luxueux Chabanais dans la rue du même nom. Il y avait fait installé une baignoire sculptée et une chaise de volupté dont je laisse les lecteurs imaginer le nombre de positions extraordinaires qu'on pouvait y prendre. C'était l'ébéniste Louis Soubrier, artisan du faubourg Saint-Antoine qui l'avait spécialement fabriquée.

Devenu roi, Edouard VII usa de son influence dans l'instauration de l'Entente Cordiale qui cella l'amitié entre la France et le Royaume-Uni.
 La statue équestre de ce monarque est une oeuvre de Paul Landowski (1875-1961) datant de 1914. On remarque qu'elle est assez différente de son style habituel (à comparer avec le Christ du Corcovado à Rio ou la Sainte-Geneviève du Pont de la Tournelle).




Sur cette place se trouve un autre théâtre auquel on a donné le nom de ce même roi britannique.

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