Ainsi que je le disais dans l'article précédent sur la rue Saint Denis (ici), voici une présentation de la place Sainte-Opportune qui en est séparée par quelques mètres vite franchis, si on n'a pas peur aujourd'hui de parcourir l'étroite rue Courtalon.
Cette petite place ouverte est à l'emplacement qu'occupait jadis le cloître Sainte-Opportune détruit ainsi que l'église attenante en 1792.
Son seul "monument" est l'entrée de la station de métro Chatelet qui s'y trouve. C'est en effet un des trois plus beaux édicules Guimard qui subsistent encore après le massacre qui en a été fait dans les années soixante.
Le reste de cette place n'a pas beaucoup d'intérêt patrimonial, mais elle possède néanmoins un certain charme à cause de sa forme et de sa situation qui en fait un lieu de rendez-vous pratique.
Un des immeubles longé par la rue des Halles comporte une niche avec la statue de la sainte qui a donné son nom à la place. Elle était abbesse au VIIIe siècle, d'un monastère Normand et on lui attribue plusieurs miracles.
En empruntant la très courte rue Sainte Opportune, on aboutit à une rue restée célèbre pour l'événement qui s'y produisit le 14 mai 1610 : la rue de La Ferronnerie. Ce jour-là, le roi Henri IV contre l'avis de l'intéressé allait rendre visite à son ami et ministre Sully qui était souffrant. Alors que le carrosse royal était bloqué par un encombrement, François Ravaillac bondit et poignarda trois fois le roi qui mourut presque immédiatement.
Au dessus d'un pilier de cette arcade, une plaque rappelle la tragédie. A quelques mètres, à l'emplacement même où l'attentat eut lieu, une autre plaque de marbre polychrome, figure les armes réunies des royaumes de France et de Navarre.
Depuis la place Sainte-Opportune, on a aussi un beau point de vue sur la tour de l'Horloge et la coupole du Tribunal de Commerce.
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