Je ne suis pas vraiment porté vers l'art-déco dont je n'apprécie généralement pas le côté anguleux et géométrique. Pourtant, je viens de tomber amoureux d'une bibliothèque: celle qui fut financée par l'industriel philanthrope Andrew Carnegie.
Les destructions de la Première Guerre Mondiale laissèrent Reims privée de bâtiments importants tel l'Hôtel-de-Ville qui renfermait des documents anciens et précieux. Ceux-ci, heureusement, avaient été mis à l'abri avant qu'une bombe ne les détruise. Après la guerre, la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale décida d'accorder une aide de 500 000 $ pour la construction d'une bibliothèque à Reims.
C'est l'architecte Max Sainsaulieu (1870-1953) qui construisit cet édifice dont les travaux débutèrent en 1921. Il fut achevé en 1928.
La façade est ornée par le sculpteur Edouard Sediey.
Le péristyle de marbre est décoré de mosaïques et de ferronneries. On pénètre alors dans le hall d'entrée dont le plafond est une coupole à quatre pans terminée par une lanterne en pendentif du maître verrier Jacques Simon. Les murs recouverts d'onyx d'Algérie sont ornés de mosaïques d'après des cartons d'Henri Sauvage (1873-1932) architecte de grande renommée.
On en arrive à la salle de lecture dont le silence studieux n'empêche pas d'admirer la verrière du génial maître verrier Jacques Gruber (1870-1936). Je rappelle que cet artiste a signé des oeuvres extraordinaires qu'on peut admirer entre autres au Musée de l'Ecole de Nancy.
Devant la bibliothèque, un buste rend honneur au philanthrope Andrew Garnegie.
D'autres ornements sont aussi visibles sur la façade. L'art-déco s'exprime ici dans la douceur.
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