Elle s'appelait Léonide Leblanc (1842-1894) et elle faisait partie de ces femmes qu'on surnommait les "grandes horizontales". Elles savaient en effet mettre à profit leurs charmes auprès des personnes les mieux placées dans la société. Celle-ci fut même surnommée "Mademoiselle Maximum" parce qu'elle exigeait énormément de ses amants.
Elle eut entre autres "soupirants", Georges Clémenceau, le Duc d'Aumale ou le prince Napoléon. Les opinions politiques les plus divergentes étaient réunies autour d'elle.
Son principal "protecteur", le duc d'Aumale lui demeura fidèle jusqu'au bout puisqu'il fut auprès d'elle lors de sa mort.
A force de prendre de l'argent à l'un et à l'autre, elle put se faire construire en 1876 cet hôtel particulier au coin de la rue de Prony et de la rue Henri Rochefort (qui s'appelait rue d'Offémont à cette époque). C'est l'architecte Eugène Flament qui le conçut. Plus tard, elle fit aussi construire le bâtiment voisin de la rue d'Offémont pour en faire un immeuble de rapport.
Après sa mort, le nouveau propriétaire demanda en 1905, aux architectes Baberis et Saint-Maur de modifier l'hôtel pour que son aspect soit plus proche de l'art-nouveau en vogue à l'époque.
Je termine cet article avec une photo de Léonide Leblanc. Elle montre combien les canons de la beauté ont évolué depuis 150 ans. Il est difficile de s'imaginer aujourd'hui que cette femme ait pu faire tourner la tête et ruiner de nombreux hommes.
Pour voir d'autres images de cette personne au destin exceptionnel, rendez-vous sur ce blog : http://leonideleblanc.blogspot.fr/
Vous y trouverez d'autres belles courtisanes scandaleuses de la même époque.
J'aime beaucoup "les grandes horizontales" ! Ca me fait penser (dans un registre pas si différent, hem, hem... à "la pompe funèbre"... qui fut fatale à Monsieur Faure (qui ne fut pas César).
RépondreSupprimerBon, j'arrête avec les sous-entendus graveleux.
Le terme n'est pas de moi mais sans doute d'un journaliste et commentateur de l'époque.
RépondreSupprimerJ'aime bien aussi tous les bons mots qu'on a plus ou moins inventés après la mort de Félix Faure.
Merci pour votre article qui m'a fait découvrir l'hôtel particulier de Léonide Leblanc.
RépondreSupprimerJ'ai retrouvé récemment sa sépulture dont personne ne connaissait l'existence. Figurez-vous que "Mademoiselle Maximum" repose au... cimetière du Père Lachaise !
Merci pour ce renseignement. Je ne manquerai pas d'aller la visiter lors d'une promenade dans ce cimetière que j'adore. Pouvez-vous me dire dans quelle division elle se trouve?
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