Jardin du Luxembourg (6ème arrondissement)
Voici un lieu, pour moi, chargé de souvenirs. Tout enfant, je
passais souvent devant cette fontaine qui représentait un mystère d'autant plus
fort qu'à la belle saison, les platanes immenses couvrent le bassin d'une ombre
épaisse. J’étais fasciné par ce décor,
et maintenant encore, j’aime cet endroit. L’affluence autour du bassin, les
jours de beau temps, montre que je ne suis pas le seul.
Créé par Thomas Francine, en 1630, à la demande de Marie de Médicis, il s'agissait à l'origine d'un portique à l'italienne orné de
colonnes florentines et timbré des armes de France et de Medicis. On l'appelait
à l'époque la grotte du Luxembourg.
C'est en 1862, alors qu'Haussmann fait percer la rue
Médicis, qu'on se trouve contraint de déménager ce monument. Alphonse de Gisors
en profite pour lui ajouter un long bassin et un groupe sculpté par Auguste
Ottin (1811-1890)
Un jeune couple tendrement enlacé ne laisse aucun doute sur
les relations que ses membres entretiennent. Ils n'ont pas compris qu'aimer ce
n'est pas se regarder l'un, l'autre, mais dans la même direction ; et
surtout vers le haut où un affreux est en train de méditer un mauvais coup à
leur encontre.
Galatée, dont le nom nous apprend qu'elle avait une peau
laiteuse, était une néréide. Polyphème le cyclope, mal remis de sa
confrontation avec Ulysse, l'avisant de son oeil unique, s'éprit d'elle.
Or, la belle était amoureuse d'un autre ; elle avait
construit une idylle avec Acis, un jeune berger. A cette époque, les bergers
étaient tous des jeunes hommes bien faits qui vivaient nus au milieu de leurs
brebis. Au lieu d'un béret, ils portaient parfois le pétase et jouaient de la
flûte pour passer le temps.
Suivant certaine version (celle d'Ovide, je crois) Polyphème pour se débarrasser de son rival lui aurait balancé un morceau d'Etna sur la tête; c'est brutal, mais efficace; ce n'est pas pour autant que Galatée le gâta. Elle découvrit le sang qui coulait de sous le rocher et comprit. Elle transforma ce sang en eau pure et ainsi, une source jaillit depuis ce temps de dessous le rocher.
Entre 1857 et 1862, on dut déplacer la fontaine Médicis du fait du percement de la rue éponyme. A ce moment, on masqua le dos du monument en y installant une autre fontaine qui se trouvait à l'angle des rues de Vaugirard et du Regard et nommée fontaine de Leda.
On y voit cette femme en compagnie du cygne qui l'a séduite. La sculpture d'origine datant de 1807, est l'oeuvre d'Achille Valois (1785-1862). Les agencements complémentaires comme les statues de nymphes, la demi-coupole et le fronton sont dus à Jean-Baptiste Klagmann (1810-1867).
Ambiance autour de la fontaine par beau temps alors que les arbres ont tout leur feuillage.
On y voit cette femme en compagnie du cygne qui l'a séduite. La sculpture d'origine datant de 1807, est l'oeuvre d'Achille Valois (1785-1862). Les agencements complémentaires comme les statues de nymphes, la demi-coupole et le fronton sont dus à Jean-Baptiste Klagmann (1810-1867).
Ambiance autour de la fontaine par beau temps alors que les arbres ont tout leur feuillage.
Ah, this is one of my favorite "quiet places" in Paris. Even when the park is full of Parisians and tourists in the summer, you can find an empty chair here under the canopy of trees. I do enjoy seeing it when the weather keeps all but the hardy away as in your photos. Did you ever see it with the Don Quixote art sculpture in the reflecting pool? (perhaps in 2004?)
RépondreSupprimerBises,
Genie