L'église Saint Roch est considérée comme une des plus belles de Paris.
On la voit généralement comme l'église des artistes parce que beaucoup y ont été inhumés et plus récemment, c'est ici que sont célébrées les obsèques des gens connus dans le monde des arts et des lettres.
Construite entre 1653 et 1722, elle est l'oeuvre d'abord de l'architecte Le Mercier, puis d'une succession d'autres dont le plus célèbre fut Jules Hardouin-Mansart.
Elle renferme quelques merveilles de l'art classique ou baroque qui malheureusement ont beaucoup souffert des destructions révolutionnaires.
Par exemple, cette chaire due à l'origine à Simon Challe et plusieurs fois remaniée. Aujourd'hui, il ne reste de l'oeuvre originale que l'abat-voix spectaculaire montrant "l'Ange de la Vérité soulevant le voile de l'erreur".
Cette chaire est soutenue par quatre personnages représentant les vertus cardinales: la Tempérance, la Force, la Prudence et la Justice. Ces sculptures beaucoup plus récentes sont dues à Gabriel Rispal (1892-1970).
Elles auraient été façonnées à partir de poutres en chêne provenant de la charpente du Louvre (J.Hillairet, Connaissance du Vieux Paris. P.205)
Autre chef-d'oeuvre de l'art classique cette fois, ce qui reste du tombeau du peintre Mignard, c'est-à-dire le buste de l'artiste et la statue de sa fille Catherine, comtesse de Feuquières. Les autres parties du tombeau ont disparu pendant la Révolution.
Ce sont des oeuvres de Desjardins et Le Moyne.Une des plus belles sculptures de l'église Saint-Roch est la Nativité de Michel Anguier. Il s'agit de l'original qui se trouvait auparavant au Val-de-Grâce (voir l'article du 19 septembre 2012).
La figure de Saint Joseph est très expressive dans sa posture de stupéfaction. "Comment cela est-il possible?", semble-t-il dire.
Au dessus de ce groupe, une gloire de Etienne-Maurice Falconet.
Le plafond de la chapelle de la Vierge est dû à Jean-Baptiste Pierre (1714-1789).
Il y a bien d'autres chefs-d'oeuvre dans cette église, tels ceux de la chapelle contenant les fonts baptismaux. Un groupe du bien nommé Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778) représentant le baptême du Christ (1731) est complété par la cuve comportant un pied en marbre et un couvercle pyramidale en bois de cèdre.
A l'extérieur, il ne faut pas manquer une curiosité : un joli magasin d'antiquités nommé Rarissime. Il est enchâssé dans les murs de l'église. Il aurait été créé en 1638 bien avant la pause de la première pierre de l'église, qui aurait donc été construite par dessus.
Pendant longtemps, ce fut le lieu d'exercice d'un barbier. Maximilien Robespierre venait là s'y faire raser; et puis, un jour on lui a coupé la tête, et le barbier a perdu un client. A l'époque, il a dû en perdre pas mal pour la même raison, d'ailleurs.
Ah, yes, this is my street when in Paris. For just a short period of time I can pretend that I am a Parisian.
RépondreSupprimerDid you know that there are three organs in Église Saint Roch? Can you find the third one?
Bises,
Genie
Genie, of course, you are completely Parisian by the haert.
RépondreSupprimerBut sorry, I have no information about the third organ. I looked for it in my books, but i did not find anything.
I will see when I will go back to St Roch.
Bises