CHÂNES:
Cette petite commune de 500 à 600 habitants peut s'enorgueillir de posséder une église romane des XIe et XIIe siècles dédiée aux Saints Pierre et Paul, et dont le principal attrait réside dans son magnifique clocher octogonal à trois étages.
Elle possède une façade en pignon dans laquelle on aperçoit des arcatures lombardes (bouchées à cause de la pluie) et une ornementation en dents de scie, fréquente dans la région sur les églises romanes.
A l'intérieur, la nef se termine par une abside séparée par une arcade en plein cintre qui retombe sur les chapiteaux de colonnes engagées.
Le plafond de l'abside est orné par une fresque de Edouard Krug (1829-1901) représentant le Christ donnant mission à Saint Pierre et Saint Paul d'évangéliser le monde.
Les vitraux de l'abside représentent Saint Lazare ressuscité entouré de son linceul et de bandelettes, et Saint Antoine de Padoue.
Une chapelle latérale est ornée d'un tableau du XIXe siècle, qui reproduit la Vierge aux raisins de Pierre Mignard (1612-1695).
SAINT VERAND :
Ce tout petit village d'un peu plus de 100 habitants, très escarpé puisque son altitude passe de 220 à 475 m, ne peut être parcouru que par des personnes aux jambes solides.
Il possède un magnifique lavoir situé au milieu d'un petit parc au bord d'un ruisseau, le Préty.
Evidemment, on y voit aussi une belle église romane datant des XIIe et XIIIe siècles.
Le lavoir est flanqué d'une fontaine en mélèze fabriquée en 1992, par les artisans de l'illustre village de Saint-Véran dans les Hautes-Alpes (commune la plus haute d'Europe).
L'intérieur très dépouillé, montre dans l'abside en cul de four, une fresque très effacée. Elle représente le Christ en majesté bénissant une femme, peut-être sa mère ou Marie-Madeleine, et des symboles qui pourraient être ceux des évangélistes.
Les très beaux vitraux modernes méritent une attention particulière; ils sont dus à une artiste belge, Fabienne Desmet et datent de début 2004.
Il ne faut pas oublier non plus de citer cette jolie statue de Vierge à l'enfant.
LEYNES :
Un autre joli village qui possède une belle église. Encore, dira-t-on? Et bien, oui, car dans la plupart des villages, c'est l'édifice qui a le mieux résisté au temps qui passe, qu'on a respecté au fil des siècles et entretenu correctement. Ceci n'a pas toujours été pour les maisons alentour, surtout en certaines périodes où la population des campagnes ne voyait pas l'intérêt des demeures anciennes qui n'offrait pas le confort moderne. Aujourd'hui, on concilie davantage le confort et les vieilles pierres, heureusement.
Pour être juste, le village de Leynes abrite de belles maisons et même un château ancien dont je ne sais pas grand chose. Donc, pour l'instant, je me contente de parler de l'église. Elle aurait pour origine le XIe siècle et aurait été modifiée au XVIIe. Ici, la pierre est rouge.
La porte latérale est ornée d'un fronton comportant une coquille Saint-Jacques et un curieux personnage couché (un gisant?) qui tient une tête de mort.
Le mur, à l'arrière de l'église, est décoré d'un cadran solaire dont la devise n'est pas très catholique, mais sent bon le plaisir de vivre.
A l'intérieur, rien de remarquable, sauf cette belle piéta du XVIIe siècle et ce "tabernacle" plus ancien.
Sur la place du village, le Relais Beaujolais-Mâconnais est l'ancien relais des diligences. Il possède sur sa terrasse, une stèle (ou une borne) qui rappelle qu'autrefois, Leynes relevait de l'autorité de l'abbaye de Tournus.
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