Ce square installé en 1900 au coeur du quartier latin, est placé entre l'hôtel de Cluny et la Sorbonne (côté rue des Ecoles). C'est un espace vert modeste mais qui comporte des sculptures intéressantes.
Paul Painlevé était un mathématicien et un homme politique qui vécut de 1863 à 1933. Il fut plusieurs fois ministre et même chef du gouvernement. Dreyfusard, il fut un des fondateurs de la Ligue des Droits de l'Homme. Comme mathématicien, il travailla entre autres sur la mécanique des fluides et fut le premier passager des frères Wright en 1908.
L'hommage rendu à Pierre Puvis de Chavannes est dû à Jules Desbois. C'est un monument plutôt classique qui n'arrache pas des cris d'admiration, mais qui s'intègre bien dans le décor. Puvis de Chavannes était un chef de file du mouvement pictural symboliste. Deux de ses oeuvres figurent dans un salon de l'Hotel-de-Ville de Paris (voir ici ou là)
La Louve Romaine offerte par la ville éternelle à la ville de Paris lors de leur jumelage en 1962 offre plus d'intérêt. C'est une (presque) réplique de la sculpture datant des XIIe ou XIIIe siècle qui figure au palais des conservateurs à Rome.
Le socle comporte un texte en latin dont le début peut se traduire ainsi: "Afin de renforcer les liens de la foi et de l'amour dans lequel chaque état est relié à l'autre..." Mes connaissances en latin n'iront pas plus loin, et encore, je me suis fait aider.
Troisième statue de ce square et la plus importante : Montaigne. C'est une oeuvre de Paul Landowski (1875-1961) qui fut installée en 1933 ou 1934 suivant les sources. D'abord en marbre, jugé trop fragile, elle fut remplacée par cette copie en bronze en 1988.
Le pied de Montaigne brille de mille feux; la raison en est que les étudiants de la Sorbonne voisine, avant leurs examens, tentent de conjurer le mauvais sort en frottant cette partie de son anatomie.
Il existe un cas similaire pour des raisons plus sensuelles : le gisant de Victor Noir au Père Lachaise dont le sexe un peu trop réaliste éveille des fantasmes chez certaines personnes.
"Moi qui me vante d’accueillir avec tant de soin les agréments de la vie, je n’y trouve, quand je les considère ainsi avec minutie, à peu près que du vent. Mais quoi ! Nous sommes à tous égards du vent. Et encore le vent, plus sagement que nous, se complaît à bruire, à s’agiter et il est content de ses propres fonctions, sans désirer la stabilité, la solidité, qualités qui ne sont pas siennes" Essais.
Moi, ce que j'adore, c'est cette exquise petite sandale sexy avec laquelle, à le lire, je n'imaginais guère Montaigne...
RépondreSupprimerLa mode est aux ballerines, non?
SupprimerBonjour
RépondreSupprimerUn petit square intéressant.
Bon W.E
A+