lundi 13 mai 2013

PROVINS

Provins, cité médiévale (Seine-et-Marne)

Située aux confins-est de l'Île-de-France, la ville de Provins est historiquement plus proche de la Champagne. En effet, elle fut longtemps sous la domination des comtes de cette province jusqu'à son rattachement à la couronne de France par le mariage de Jeanne de Champagne (et reine de Navarre) avec le roi de France Philippe IV. Cette ville devait sa richesse et sa célébrité à ses foires.
La ville conserve encore actuellement de très nombreux vestiges médiévaux d'autant mieux entretenus qu'elle fait partie de la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO.

La collégiale Saint-Quiriace fut bâtie à partir du XIIe siècle, mais sa construction s'échelonna sur plusieurs siècles par manque de capitaux. En partie détruite par un incendie en 1662, on lui ajouta, dans l'air du temps, une coupole à la croisée du transept. Son aspect déjà massif en est d'autant plus étrange.
                
La coupole vue de l'intérieur est tout aussi étonnante que de l'extérieur.
              

Cette grille date du XVIIIe siècle et fermaient à l'origine le choeur. Les chapelles du chevet sont revêtues de peintures murales.
Non loin de la collégiale Saint Quiriace, la Tour César est la construction la plus emblématique de Provins.
Elle fut bâtie par Henri 1er de Champagne dit le Libéral (11257-1181). Elle changea plusieurs fois de nom, d'abord Tour du Comte, puis Tour Le Roy, Tour aux Prisonniers, Grosse Tour, avant d'être baptisée Tour César en dernier lieu.
C'est un bâtiment massif et complexe, dont le caractère défensif est évident. En fait, elle servit surtout de prison pendant la Moyen-Âge, et aussi brièvement d'arsenal. Elle ne reçut un toit qu'au XVIe siècle et depuis le XVIIe, elle abrite les cloches de Saint Quiriace.
          

Remontons la rue Saint Thibault qui de la ville basse, permet de rejoindre la ville médiévale. Tout le long du parcours, on rencontre des portails anciens, de vieilles maisons, des ruelles abruptes ou des vestiges de la vie ancienne.
         

       

Voici une pierre qui avait un sens; le jeu de mot est facile, mais on l'appelait effectivement la pierre de cens, car c'est là que les villageois payaient le cens au seigneur et la redevance à la paroisse. Le cens était un impôt payé par les serfs à leur seigneur, ou une redevance foncière versée au seigneur propriétaire des terres exploitées par les vilains.
 
En haut de la rue Saint Thibault, on découvre les vestiges de l'église dédiée à ce saint sur lesquels s'accroche une glycine et la place du Chatel. Là encore, on peut voir des portails intéressants et de belles maisons.
 

      

La Grange aux Dîmes, autre symbole de la vie ancienne. Le clergé y recevait des habitants de la ville un impôt d'un dixième de leur récolte; le bâtiment date des XIIe et XIIIe siècle.
 

Au-delà, en suivant la rue de Jouy, on rejoint la porte du même nom. Elle conduisait vers la route qui menait à l'abbaye cistercienne de Jouy-le-Chatel.
 
Dans l'infrastructure de la porte, on aperçoit les rainures dans lesquelles coulissaient les herses et les trous de scellement des chaines. La porte était surmontée d'un clocheton qui permettait d'alerter la ville en cas d'attaque. Il fut retiré en 1723.

Les impressionnants remparts vus de l'extérieur

4 commentaires:

  1. Ah ! Le parfum des roses de Provins, par un beau soleil (?) de juin...
    Et connais-tu l'incroyable réseau de souterrains de la ville ?

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    1. Pour le parfum des roses, elles n'étaient pas encore épanouies, mais il y avait les glycines.
      Et pour les souterrains, ils étaient fermés; ce sera pour une prochaine fois, car nous avons encore des choses à explorer dans cette ville magnifique.
      Bientôt, une autre ville médiévale de S.-et-M.; laquelle? Suspense!

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  2. Je crois que c'est également à Provins qu'il y a ce magnifique tympan d'église romane très endommagé, et repris au XXe s. par le sculteur Goudji. Saint-Ayoul, à ne pas manquer.

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    1. Bien vu, en effet. Ce sera aussi pour notre prochaine visite de Provins. Je n'ai pas trouvé dans ma doc' de sculpteur appelé Goudji, mais un Georges Janclos qui a intégré des sculptures modernes dans le tympan en 1990.
      A bientôt, bises.

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