samedi 2 juin 2018

HAUTE-VILLE DE GRANVILLE - MANCHE

La Haute Ville de Granville est le quartier le plus ancien de cette commune. Elle est située sur un rocher (Pointe du Roc) qui forme une avancée sur la mer et qu'on nomme le Cap Lihou.
Pour y pénétrer, mieux vaut passer par la Grand-Porte qui date du 18e siècle. La ville fut une place forte qui fut créée en 1439 sur ordre du roi Henri VI d'Angleterre qui possédait la Normandie. Or, le roi de France Charles VII reprit la ville en 1442 et consolida les fortifications pour son propre compte. Plus tard en 1689, on commença à démanteler les remparts qu'on finit par relever entre 1727 et 1749.


En 1793, la ville est républicaine et se trouve assiégée par les Vendéens. Elle résistera si bien que les assiégeants partiront après avoir essuyé de lourdes pertes. Une plaque commémorative perpétue ce souvenir sur la Grand-Porte défendue par un pont-levis. Passé cette porte, on est en présence du musée d'art et d'histoire, ancien logis du gouverneur.

On découvre à l'intérieur quelques grandes maisons en granit et quelques inscriptions gravées dans la pierre ayant résisté au temps.
             

En parcourant les rues, on arrive sur une vaste place où se situe l'église Notre-Dame et la maison du Guet. Cette dernière bâtie en 1905 et qu'on aperçoit de loin, domine le port ainsi qu'il est naturel pour exercer une surveillance efficace.
 
L'église Notre-Dame du Cap-Lihou dont la construction débuta en 1440 sous la domination anglaise est en pierre de Chausey. L'époque de construction pourrait évoquer le gothique flamboyant. A voir l'aspect de l'édifice, on s'aperçoit qu'on en est loin. Il est vrai que la majeure partie de l'église date du XVIIe siècle et que la façade ouest fut terminée en 1767.
         





En poursuivant la promenade, on parvient à la pointe occidentale du cap.


On y découvre un monument à un Granvillais célèbre : Georges Pléville-Le Pelley (1726-1805), corsaire, officier de marine, ministre sous le Directoire, gouverneur du port de Marseille, etc.. Il fut aussi un des premiers à recevoir la Légion d'Honneur. Le monument est une oeuvre de François Pougheol, architecte à Caen.




 Plus loin, ce sont des vestiges du mur de l'Atlantique construit par les Allemands sous l'occupation, qui apparaissent, ainsi que le phare.

La promenade le long des remparts permet d'apprécier le paysage et les constructions anciennes.
      
De retour vers le ville nouvelle, on découvre le musée d'art moderne qui porte le nom d'un illustre Granvillais : Richard Anacréon (1907-1992). Il était un libraire et collectionneur d'art qui se fit connaitre pendant la guerre en fréquentant les célébrités et en se faisant offrir des objets, des manuscrits ou des tableaux en contrepartie de fournitures diverses en cette période de restrictions.

Depuis l'esplanade devant ce musée, on peut admirer un autre panorama sur la ville et la côte.


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