C'est une des plus vastes églises d'Île-de-France qui présente une façade austère avec son clocher-beffroi et ses échauguettes dominant le portail dépourvu de décoration.
Ces défenses datent du règne de Charles VI en 1405.
C'est en y pénétrant, qu'on découvre l'autre visage de cette magnifique construction. On est en effet, tout de suite frappé par l'ampleur de l'édifice et aussi par la blancheur de la pierre de taille.
Très dépouillée, elle ne conserve que peu de décoration. Quelques sculptures apparaissent encore et en particulier à l'abord du transept, ces émouvantes figures royales qui se font vis à vis.
Remarquables aussi par leur nombre, usées par les pieds des fidèles, sont les dalles funéraires disposées sur le sol.
Une partie avait pourtant été détruite en 1728 sur l'ordre de l'archevêque de Paris dans la perspective de refaire le dallage du choeur.
Les vitraux datent du XVIème siècle; il ne reste qu'une partie de l'ensemble
considérable qui existait à l'origine.
Ici, un exemple évoquant la présentation au Temple et la naissance de la Vierge.
Un des plus beaux décors de la Collégiale réside dans les stalles qui recevaient les chanoines lors des offices. Elles sont l'oeuvre de Richard Falaise, menuisier parisien, et ont été installées en 1522. Il y en a 54, de part et d'autre de l'allée centrale.
Les miséricordes (petits sièges placés dans les stalles pour permettre aux moines de se reposer) sont toutes sculptées de motifs variés religieux ou non. Il en est de même des parcloses et des jouées qui garnissent les dais et les côtés des stalles.
On découvre aussi une note plus moderne dans cette piscine liturgique où ont été placés des modelages exécutés par les enfants du catéchisme pour figurer la Cène.
On ne peut quitter la Collégiale de Champeaux sans citer celui qui naquit dans le village vers 1070 et donc un siècle avant la construction de la collégiale actuelle : Guillaume de Champeaux qui fut archidiacre de Paris, écolâtre de Notre-Dame, fondateur de l'Abbaye de Saint-Victor de Paris. Et qui fut aussi le maître de Pierre Abélard avec lequel il entretint plus tard une querelle théologique interminable qui ne se termina qu'à la mort de Guillaume en 1122. Il fut aussi évêque de Châlons-en-Champagne.
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